Les efforts conjoints de l’Armée nationale populaire (ANP) et des services de sécurité démontrent leur engagement à contrer les activités illégales qui menacent la sécurité publique, en particulier dans les régions frontalières.
Des tentatives d’introduction de plus de 12 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc ont été mises en échec et 37 narcotrafiquants ont été arrêtés lors d’opérations exécutées par des détachements combinés de l’Armée nationale populaire (ANP), en coordination avec les différents services de sécurité, durant la période allant du 30 octobre au 5 novembre, selon un bilan opérationnel de l’ANP. En outre, 2,5 kilogrammes de cocaïne et 636 307 comprimés psychotropes ont été saisis. Les psychotropes représentent une menace croissante pour la santé publique, en particulier chez les jeunes, et leur consommation continue de faire des ravages au sein de la société.
Ces opérations s’inscrivent dans «le cadre de la lutte continue contre les fléaux de la drogue et du crime organisé». Les efforts conjoints de l’Armée nationale populaire et des services de sécurité démontrent leur engagement à contrer les activités illégales qui menacent la sécurité publique, en particulier dans les régions frontalières. Les tentatives de trafic de drogue via les frontières avec le Maroc représentent un défi sécuritaire important pour l’Algérie, ces régions étant souvent exploitées par des réseaux de narcotrafiquants bien organisés.
Des itinéraires partent généralement des points de culture du Maroc pour rejoindre la frontière algérienne. Le trafic par la frontière passerait principalement, au nord, entre Figuig et Saïdia et entre Naâma et Béchar, et, un peu plus au sud, traverserait Tindouf. Une fois arrivée en Algérie, la résine de cannabis est acheminée vers l’est. Une partie est destinée aux grands centres urbains, comme Oran et Alger, pour être vendue sur le marché intérieur ou être chargée sur des ferries rejoignant l’Europe. Pour d’autres expéditions, l’itinéraire semble se poursuivre à l’est vers les frontières tunisiennes et libyennes.
Les interventions efficaces et la coordination rigoureuse entre les forces de l’ordre permettent de plus en plus de neutraliser ces réseaux et de saisir d’importantes quantités de substances illicites, renforçant ainsi la lutte contre le crime transfrontalier.
Détecter et neutraliser les réseaux
En réponse aux défis sécuritaires, les autorités algériennes maintiennent un niveau de vigilance élevé pour protéger les citoyens et sécuriser le territoire. Depuis plusieurs années, les services de sécurité, tous corps confondus, mènent une lutte accrue contre le trafic de drogue A titre d’exemple, les unités de la Gendarmerie nationale avaient, à elles seules, saisi durant l’année 2023 plus de 10 millions de comprimés psychotropes, 29 tonnes de kif traité et 58 kg de cocaïne, selon le bilan annuel des activités des services de la GN.
Dans le même contexte, les éléments de la brigade polyvalente des Douanes dans la commune de Negrine (extrême sud de Tébessa) ont saisi 14 969 comprimés psychotropes. Le véhicule touristique utilisé pour ce crime a été saisi et deux suspects ont été arrêtés et présentés devant les instances judiciaires territorialement compétentes.
Ces saisies impressionnantes illustrent une fois de plus l’ampleur du fléau des drogues en Algérie, en particulier les psychotropes qui envahissent le marché noir et mettent en danger la santé publique. L’opération menée démontre l’engagement et l’efficacité des services de sécurité en matière de lutte contre le trafic de drogue, notamment dans les régions frontalières où «la contrebande reste une menace persistante».
Ces comprimés, souvent consommés par des jeunes, créent des ravages en termes de dépendance et de déstabilisation de l’ordre social. En effet, les psychotropes sont associés à une augmentation de la violence, de l’instabilité psychologique chez les consommateurs et des comportements délictueux. Le mode opératoire de ce réseau, utilisant un véhicule de tourisme pour transporter discrètement ces substances, montre l’ingéniosité des trafiquants pour contourner les contrôles et éviter la détection.