Le ministre de l'Education, Abdelhakim Belabed, a réaffirmé que «le phénomène de la triche a considérablement reculé car étant réprimé à ses débuts». Il a annoncé «de nouvelles mesures, à l’avenir, concernant l’organisation du baccalauréat, l’amélioration de son déroulement et la réduction de ses coûts pour la société».
Les épreuves du baccalauréat, pour la session 2023, qui ont pris fin avant-hier, après cinq jours d’examen, se sont déroulées dans de «bonnes conditions», grâce à la mobilisation des différents secteurs concernés, a annoncé le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed. Ce dernier s’exprimait, le même jour à Alger, à l’occasion de la clôture des travaux au Centre national d’impression des sujets du baccalauréat, session 2023.
«Aucune erreur n’a été relevée dans les sujets des épreuves», a souligné le ministre, ajoutant que l’examen portait sur «des leçons dispensées en classe dans le cadre du programme scolaire». Ce constat traduit, selon lui, «la persévérance et l’engagement» dont ont fait montre les équipes d’encadrement, d’élaboration, d’impression et d’acheminement des sujets. Ces dernières ont été libérées, à l’issue d’une mise en quarantaine au siège de l’Office national des examens et concours (ONEC) à Kouba.
Les résultats du bac 2023 seront connus, quant à eux, vers le 20 juillet, a fait savoir M. Belabed, notant que la correction des copies débutera une fois celles-ci compostées au niveau des centres de compostage.
Les épreuves du bac se sont déroulées dans un contexte marqué par des coupures ciblées d’internet et des cas de fraude limités. A propos de ce dernier point, le ministre a réaffirmé que «le phénomène de la triche a considérablement reculé car étant réprimé à ses débuts». Il a annoncé «de nouvelles mesures, à l’avenir, concernant l’organisation du baccalauréat, l’amélioration de son déroulement et la réduction de ses coûts pour la société».
Dispositif antifraude
Outre la perturbation d’accès à internet, les pouvoirs publics ont introduit, depuis les fraudes massives de 2016, de nouveaux amendements dans le code pénal, condamnant les tricheurs et les diffuseurs de sujets d’examens à de lourdes peines d’emprisonnement. Le code pénal prévoit jusqu’à 15 ans de réclusion contre les personnes prises en flagrant délit de triche et une amende financière de 300 000 DA.
Cette année, plusieurs cas de triche et de tentatives de fraude ont été enregistrés dans différentes wilayas, depuis le début des épreuves, notamment à Djelfa, Tipasa, Laghouat, Tébessa, Tiaret et Mostaghanem.
L’activation du dispositif antifraude aux épreuves du bac a abouti à la condamnation de nombreuses personnes à des peines de prison ferme, assortie d’une amende pour, notamment, «délit de diffusion de sujets d'examens des épreuves du baccalauréat par le biais de moyens de communication à distance», «délit de diffusion de sujets d’examens et de corrigés types des épreuves du baccalauréat». Aucun bilan officiel du nombre total des cas de fraude enregistrés n’a été encore dévoilé.
En 2021, 31 personnes ont été condamnées à des peines allant de six mois à trois ans de prison ferme pour fraude au bac. Plus de 790 000 candidats, dont 269 539 libres, étaient concernés par les épreuves du bac-2023, qui se sont déroulées dans 2674 centres du pays.