Après Tunisie, la pièce théâtrale Habibi, texte et mise en scène de Silvia Barreiros, fera l’objet d’une tournée, du 22 au 28 janvier dans cinq villes algériennes.
Habibi est une pièce théâtrale coproduite par la compagnie Apsara (Suisse), l’association Thérap’Art (Tunisie) et le Théâtre Sindjab (Algérie).
Après la générale en Tunisie, la pièce en question sera à l’affiche du 22 au 28 janvier dans les villes de Constantine, Annaba, Béjaïa, Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger. Pour les besoins de l’écriture de la pièce Habibi, la comédienne, metteur en scène, directrice artistique et fondatrice de la compagnie Apsaras de Genève en Suisse s’est servie de la matière des deux stages-auditions d’improvisation théâtrale qui ont eu lieu l’année dernière en Tunisie et en Algérie.
La pièce traite des violences conjugales qui constituent un problème social grave par son ampleur dans le monde. Un couple filant au départ le parfait amour se retrouve en désharmonie. «Elle» secrétaire et «Lui» directeur travaillent dans la même entreprise. «Lui» est tellement jaloux qu’il ne supporte pas qu’«Elles» discutent avec d’autres hommes.
«Elle» est alors le floue et l’incertitude, réduite à la déchéance. Début de la pièce : «Elle et lui viennent de rentrer chez eux après leur soirée d’entreprise. Lui est éméché et hors de lui, persuadé qu’elle succombe au charme d’un de leurs nouveaux collaborateurs. Commence alors un interrogatoire, devenu récurrent, et surtout interminable… Leur relation sentimentale s’est muée en calvaire, une souffrance pour elle. Quoiqu’elle fasse, ce sera en vain. Quoiqu’elle dise, il s’en prendra à elle.»
Sa salle de bain reste sa seule échappatoire. Des idées noires lui traversent l’esprit. Son mari ne l’a lâche pas. Il continue à la surveiller. Quand il s’aperçoit qu’elle est en communication sur son téléphone, il use de violences sur son corps.
«Dans un dernier élan de survie, ELLE va pourtant tenter de rompre ce cycle infernal, pour ELLE, pour LUI, pour leur enfant. Y parviendra-t-ELLE ?»
Pour Silvia Barreiros, la pièce théâtrale Habibi n’est autre qu’une campagne de sensibilisation sur la violence faite aux femmes et aux hommes, lesquels sont malmenés physiquement et psychiquement par leur conjoint.
«L’intérêt, confie-t-elle, dans un organe tunisien, est de faire une campagne mondiale. Le féminicide existe partout dans le monde aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés, comme la Suisse. C’est donc une campagne de sensibilisation de violence de genre domestique. C’est pourquoi, on a collaboré avec des associations en Tunisie, Algérie et Suisse, qui luttent contre la violence de genre et qui apportent un soutien psychologique aux victimes, mais aussi avec les professeurs de français et de littérature d’écoles et de lycées pour qu’ils puissent étudier le texte et, quand la pièce sera donnée, ils pourront venir avec leurs élèves assister aux spectacles.»
Les rôles sont campés par cinq jeunes comédiens tunisiens dont Nedra Toumi, Hammouda Ben Hassine, Sahar Riahi, Néji Kanawati et Mourad Dridi. Q
uand à l’équipe technique, elle est composée de Chema Ben Chaaben (dramaturgie), Amel El Fargi (Assistanat et coordination), Ondina Duany et Zouheir Gouja (direction musicale), Arianna Cana (bande son), Kays Rostom (scénographie), Sabri Atrous (création lumière) Anis Selmi (régie lumière), Raboudi Ghassen (régie son), Nawel Lasoued (costumes et accessoires) et Malik Sediri (maquillage et coiffure).
Ainsi, aux grand bonheur des intéressés, la pièce de théâtre Habibi sera jouée le 22 janvier à 17h au Théâtre régional d’Annaba, le 23 janvier à 18h au théâtre régional de Constantine, le 25 janvier au théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa à 18h, le 26 janvier à 15h au théâtre Kateb Yacine de Tizi Ouzou, le 27 janvier à la salle de spectacle de Boumerdès (18h) et le 28 janvier à 18h au Théâtre National d’Alger.
Il est à noter, par ailleurs, que la pièce sera programmée également en Suisse en 2022-2023.