La commune de Toudja, dans la wilaya de Bejaia, a été créditée d’une autorisation de programme de l’ordre de 34 millions de dinars, dans le cadre des plans communaux de développement (PCD) de l’année 2022, a fait savoir Fateh Choubane le premier responsable de la municipalité, en sa qualité d’administrateur.
«L’enveloppe budgétaire allouée sera consacrée pour la réalisation de projets de développement touchant essentiellement les secteurs des travaux publics et de l’hydraulique», a confié M. Choubane, indiquant que quatre opérations ont été retenues au menu.
«Les projets de travaux publics portent sur le traitement d’un glissement de terrain sur le chemin communal reliant le chef-lieu de la commune au CW43, ainsi que le revêtement sur un linéaire de 850 mètres, de la piste faisant jonction entre les villages Iheganene et Ihamiyen. Dans le domaine de l’hydraulique, il est prévu la réfection et l’extension du réseau d’assainissement du quartier Taghlant, relevant du village Tala Hiba. La dernière opération inscrite est en rapport avec l’acquisition d’un camion-citerne, destinée à renforcer la flotte dédiée à l’approvisionnement de nos villages en eau potable», a détaillé l’administrateur communal.
M. Choubane a expliqué que l’ensemble de ces projets seront concrétisés sous peu, le temps que la procédure administrative de consultation et de contrôle sera menée à son terme.
«Les consultations par voie d’affichage et l’ouverture des plis qui s’en est suivie, ont été couronnées par la sélection des entreprises réalisatrices, conformément aux dispositions du marché public. Les ordres de service pour le démarrage des chantiers seront notifiés sitôt les contrats avec les entreprises visés par les services du contrôle financier», a-t-il déclaré en substance.
Des citoyens de Toudja, avec lesquels nous avons eu un brin de causette, estiment que les projets annoncés ne répondent en rien aux préoccupations de la population, notamment celles inhérentes à l’eau potable et à l’électrification.
«Hormis le glissement de terrain, dont le traitement relève de l’urgence, le programme de développement mis sur pied ne tient pas compte des attentes des villages. La priorité aurait pu être accordée au renforcement de l’AEP, pour étancher la soif des habitants qui sont confrontés à la pénurie presque à longueur d’année», plaide un habitant du village Achelouf.
«Outre la satisfaction des besoins de base, qui relève à l’évidence de la chimère, les autorités ont curieusement ignoré des secteurs aussi vitaux que l’éducation et la santé.
Jusqu’à quand devrait-on attendre pour voir enfin ces problèmes pris en charge ?», s’interroge un autre villageois de Tala Hiba.