Tlemcen : Sur les traces du militant Jean Laforge…

23/01/2022 mis à jour: 03:20
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Le groupe de moniteurs / Photo : D. R.

Moniteur puis directeur de colonie de vacances à Tlemcen dans les années 1950, lorsque Mohammed Dib était inspecteur d’académie, appelé pendant la guerre d’Algérie en Kabylie et pendant la décennie noire où il s’était occupé de l’accueil de blessés adultes et enfants dans des hôpitaux français dans la région de Montpellier, anticolonialiste de gauche, Jean Laforge est décédé peu après, en laissant peu de choses de son existence en Algérie.

Son épouse, Claude, veut, aujourd’hui, entrer en contact avec ses anciens collègues ou du moins avec leurs enfants, pour en savoir plus sur un mari qui s’était dévoué pour la cause algérienne. «Jean Laforge était jeune normalien de 18 ans, il avait participé pendant deux années consécutives (1953 et 1954) à l’encadrement de la colonie de vacances des Ecoles Laïques de Tlemcen, à Béni Saf. La 1re année en tant que moniteur, la 2e année en tant que responsable pédagogique» rappelle Claude, émue.

Pour plus d’orientation, elle cite un des amis de son époux : «Jean est devenu l’ami d’un des moniteurs algériens qui s’appelait Hassani Babaz, surnommé Bob, engagé par la suite dans la lutte pour l’Indépendance. Ils n’ont jamais cessé de collaborer pour le devenir de l’Algérie, au sein d’un même réseau, principalement pendant la «décennie noire.» Le témoin Bob est mort d’un cancer dans son village d’Algérie depuis plusieurs années. Jean, lui, est mort en 2015, d’après les informations de notre interlocutrice.

«Il est possible que certains des enfants dont Jean s’est occupé et qui évidemment sont devenus de vieux messieurs et de vieilles dames, se souviennent de lui», pense-t-elle. «C’est pour un travail de mémoire sur un homme qui s’est dévoué pour la cause algérienne, une quête pour sa famille. Aidez-moi !» invoque-t-elle, éplorée. 

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