Tlemcen : Peu d’engouement dans les boutiques d’habillement

30/04/2022 mis à jour: 02:53
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A la veille de la fin du Ramadhan, malgré les prix abordables des vêtements, notamment ceux pour enfants, les ménagères ne se bousculent pas aux portes des magasins. 

Sur le boulevard principal d’Imama, connu pour ses boutiques du prêt-à-porter (hommes, femmes, enfants), le commerce se meurt au ralenti. 

«Ce n’est plus la ruée d’avant, en cette période. Pourtant, les prix de nos produits sont à la portée des ménagères, mais ce n’est pas la bousculade», affirme, quelque peu déçu, un vendeur. 

«Pour mes deux petites, j’ai opté pour un vêtement pour chacune d’elles, c’est tout ce que je peux leur offrir. Quant à nous, les parents, on a fait l’impasse sur nos achats. Déjà, j’ai du mal à terminer ce mois sacré, financièrement parlant…», déclare, frustré, un chef de famille. 

Si les terrasses de café sont bondées, l’intérieur des boutiques limitrophes est quasiment vide. «On s’y attendait un peu et on prévoyait un chiffre d’affaires faible par rapport aux années précédentes. Les gens n’arrivent plus à garnir leurs tables à la rupture du jeûne, alors pour les vêtements…», tente d’expliquer le propriétaire d’un magasin. 

Une absence d’engouement compréhensible au vu de la cherté de la vie en général et de manque ou de peu de ressources pour beaucoup de familles, d’où les priorités à fixer. 

Pour la classe moyenne ou ce qu’il en reste, s’habiller ou vêtir sa progéniture est devenu un luxe. 

Une situation économique désastreuse qui vole à la ville ce charme d’autrefois où l’ambiance de la veille de l’Aïd annonçait les jours de joie et de convivialité. 

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