«Notre ville est devenue un dépotoir à ciel ouvert. C’est à croire que nos élus sont atteints de presbytie ou se sont accommodés avec ce décor repoussant», fustigent les habitants d’Oujlida, cité périphérique nouvelle, à Tlemcen. Les immondices jonchent le sol à quelques mètres de commerces et d’un établissement scolaire.
Au milieu du quartier, la poubelle, censée accueillir les ordures, est débordée. «Cela fait plus de dix jours que le camion à ordures n’est pas passée. Les déchets ont eu tout le temps de se décomposer pour empoisonner les habitants. On a beau nous plaindre auprès des autorités, mais en vain !», nous expliquent nos interlocuteurs.
En réalité, les déchets envahissent tout le Grand Tlemcen (Chetouane, Mansourah et Tlemcen), c’est à croire que les élus peinent à trouver une solution au ramassage des détritus. Ni les rues, ni les espaces verts, qui ont perdu de leur couleur et de leur quiétude, ne sont épargnés par la saleté et les odeurs nauséabondes. L’on se rappelle ces appels d’offres lancés par l’ancienne APC pour engager des entreprises privées spécialisées dans l’enlèvement des ordures ménagères et nettoiement.
«Depuis, les seuls spécialistes qu’on voit sont un ou deux agents communaux, dépassés, qui s’affairent à faire de leur mieux et voir un camion de collecte dans notre cité est quasiment un miracle !», ironisent, mais en colère, nos interlocuteurs.
Selon nos informations, l’APC manque de moyens et des véhicules d’enlèvement de déchets sont en panne. Jusqu’à quand, Tlemcen, connue autrefois pour sa propreté, continuera-t-elle à se mouvoir dans ses ordures ?