Douze personnes exerçant durant des années dans des baraques de fortune installées à proximité du Centre national des sports et loisirs (CNSLT) de Tikjda, dans la commune d’El Esnam, au nord de Bouira, ont bénéficié de chalets «adéquats et conformes» à leurs activités artisanales.
Décidé sur instruction du wali, Lamouri Abdelkrim, lors de l’ouverture de la saison hivernale il y a de cela une année, une enveloppe de près de 500 millions de centimes a été dégagée pour la réalisation des boutiques en question. «Deux personnes qui travaillaient depuis de longues années au niveau de cette zone protégée ont bénéficié de cette opération visant surtout à redonner vie à ce lieu touristique et surtout éradiquer les baraques dénaturant le paysage», a estimé le P/APC d’El Esnam, Ahmed Hellal.
Et d’ajouter : «Les bénéficiaires travailleront bientôt dans des chalets conformes et adéquats à leurs activités.» Implantées en zone centrale du Parc national du Djurdjura (PND), les constructions illicites et anarchiques de baraques et même habitations posent problème. Le phénomène prend de l’ampleur. Les agents du Parc national du Djurdjura (PND) peinent à mettre fin à cette anarchie.
«Les autorisations d’exploitations d’une partie du site sur lequel sont implantées les boutiques, à proximité du complexe touristique de Tikjda, remontent à une dizaine d’années», a rappelé le directeur du PND, Ahmed Dahmouche. Ce dernier a rappelé que le PND, est classé, en 1997, comme une réserve mondiale de biosphère.
«Nous avons mené une importante opération de démolition de quelques constructions au niveau d’un autre site touristique de Ain Zebda, sur les hauteurs de la commune d’Aghbalou», a-t-il rappelé.
Le laisser-aller et l’immobilisme des pouvoirs publics ont engendré une situation difficile à gérer. Pourtant, les appels à la préservation des espaces montagneux et forestiers protégés et qui enregistrent une importante affluence se multiplient. Les pressions exercées sur ces milieux naturels de l’aire protégée sont de plus en plus croissantes.
A Tikjda, tout comme dans d’autres sites relevant du parc national du Djurdjura, des dizaines de baraques ont vu le jour, au milieu de la cédraie, une route a été également ouverte sur plusieurs kilomètres éventrant ce milieu naturel, et ce, au vu et au su de tout le monde.