Le projet d’un parc de loisirs dans la ville de Tiaret, qui a longtemps fait rêver les Tiarétis, est confronté à des retards pour l’heure inexpliqués, en dépit de nos tentatives de démêler l’écheveau d’un investissement pourtant fort bien accompagné par l’actuel chef de l’exécutif. L’investissement tarde à se concrétiser, laissant planer un doute sur l’avenir du projet.
Samedi, le wali, en marge de sa sortie hebdomadaire pour lancer le projet de jardin citadin, est revenu sur le sujet du projet d’aqua-parc, évoquant une «possible mise en délocalisation». Plus prosaïquement, cela voudrait dire une rupture dans cette quête de booster certains projets, fussent-ils de droit privé.
Bouguerra a expliqué que «des problèmes liés à l’acquisition d’équipements à l’étranger aurait entravé l’avancement de cet investissement», mais à la longue, le taux d’avancement du projet, bien qu’estimé par certains à 40%, semble le condamner à végéter à la case des projets des restes à réaliser.
Un projet qui soulève des questions quant à la faisabilité et à la viabilité du projet d’aqua-parc. On a cru un moment à l’illusion, quand le représentant du promoteur expliquait la démarche, mais aussi les contraintes. Les citoyens s’inquiètent de l’impact économique, social et culturel, entre autres, de ces retards tandis que les autorités locales cherchaient des solutions pour relancer l’initiative et répondre aux attentes de la population.
La situation actuelle met en lumière la nécessité d’une communication plus transparente et d’une gestion plus efficace des projets d’investissement dans la ville, afin d’éviter de décevoir davantage les citoyens et de compromettre de quelque manière que ce soit le développement local.
Au niveau du secteur du tourisme, on ne semble pas appréhender ce projet d’aqua-parc selon l’esprit du chapitre premier, définissant les établissements du genre, alors que ledit texte précise : «il est entendu, au sens du présent décret, tout établissement à caractère commercial qui reçoit une clientèle de passage ou de séjour, mais qui n’y élit pas domicile et lui fournit principalement des prestations d’hébergement accompagnées des prestations qui lui sont liées…
complété par des installations offrant des services de restauration, de loisirs, d’attraction, d’animation, de soins et bien-être, de repos, de sport, de congrès, de marina, et de toutes autres activités liées au tourisme».
La saga du projet d’aqua-parc de loisirs illustre les défis auxquels sont confrontées les bonnes initiatives d’investissements dans notre ville. Les retards et les difficultés persistent laissant les citoyens dans l’incertitude quant à l’avenir de cette attractivité de la région tant attendue.
Il est crucial que les autorités locales prennent des mesures pour résoudre les problèmes en s’assurant d’une gestion transparente et efficace des projets d’investissements. «Tiaret aura son parc citadin pour lequel il est prévu un montage financier de l’ordre de plus de 500 millions de dinars».
Mis sur le coude quelques temps du fait principalement de la crise sanitaire dévastatrice liée au coronavirus et relancé comme réponse aux inquiétudes manifestées par des citoyens et par les militants écologistes qui déplorent la réduction du couvert végétal si ce n’est, en certains endroits, l’absence totale de grands espaces verts dédiés aux loisirs et à la détente dans une ville qui frôle les 400.000 habitants.
C’est dans ce cadre que ce projet de jardin de loisir et de culture, pour être fidèle à son intitulé, n’emprunte pas les dédales d’autres et surtout du projet d’aqua-parc. «Le verdissement aura sa part belle», renchérissait Ali Bouguerra, samedi, en marge de cette virée sur le site ou devrait se réaliser ce grand jardin citadin».
Implanté à la cité «Teffah», longeant la route qui mène vers l’aéroport sur près de 8 hectares, l’équipement comprendrait, selon la fiche technique présenté par le bureau d’études public local, l’URBATIA des terrains combinés, un espace pour familles, pour jeux d’enfants, un jardin, kiosques, parcours sportif, une voie cyclable un parcours pour la randonnée, le tout sous clôture, poste transformateur électrique, loge gardien et dépendances. Un montage financier est prévu sur fonds provenant de l’APC, la DUAC, la DJS, la DTP, les forêts et la direction de l’investissement et des mines.
Les Tiarétis, qui disposaient jadis de beaux jardins à l’exemple de ceux de Bouscarin, l’ex-monument aux morts (actuel Bouchareb Naceur), celui à proximité de l’ex- église sainte Madeleine et bien d’autres, pour ne citer que ceux-là, alors qu’ils ont vu se rétrécir comme peau de chagrin des lieux chargés de symboles face à la progression du béton.