Une première dans les annales des rapports médias - pouvoirs publics locaux que cette rencontre tenue au siège de la daïra, jeudi dernier. Rencontre devant permettre au chef de daïra, M. Saïd Mansouri, au tout nouveau maire de Tiaret, M. Ouadhahi Larbi et aux représentants de diverses directions concernées dans le processus de conduite des projets d’équipements de situer la donne.
Evaluer et s’enquérir de l’état des projets lancés au chef-lieu de wilaya, Tiaret, a été à tout le moins instructif et a permis aux uns et aux autres de faire le bilan. Que ce soit pour les opérations lancées à l’indicatif du PCD (plan communal de développement), PSD ou sectoriel décentralisé, dans le cadre du FCCL (fonds commun des collectivités locales) que pour les crédits de paiement initiés sur fonds de wilaya.
Globalement et sur une nomenclature comportant 72 opérations, 14 ont été jugées et clôturées à 100%. De nombreuses autres opérations achevées n’ont pas consommé leurs crédits à 100% alors que le reste varie de 0 à 98%. Cela s’explique, si l’on se fie aux données fournies par les différents subdivisionnaires et responsables financiers de l’assemblée ou bien par des «réserves techniques et administratives» ou alors «par la présentation d’avenants et autres brouilles somme toute futiles».
Pour les projets inscrits dans le cadre du PCD, 12 opérations sont en cours bien que certaines datent de 2016. Pour le PSD, dix sont en cours alors que 3 ont été achevées. S’agissant des projets initiés dans le cadre du fonds commun des collectivités locales, sur les 23 opérations, 6 ont été achevées alors que le reste se situe entre 0 et 80%.
Dans le cadre des financements sur budget de la wilaya, 16 des 24 opérations ont été achevées à 100% alors que 8 sont en cours. Il s’agit en décodé des projets liés aux écoles, extensions et réalisations de classes, aménagements urbains, espaces verts, éclairages, réalisations et/ou réfections d’antennes administratives, installations de kits pour énergie solaire, réalisation de voies routières, rénovation de réseaux d’assainissement, stades de proximité, protection contre les inondations, entre autres. Au cours du long conclave dirigé par le chef de daïra, beaucoup de zones d’ombre ont été mises au jour.
Il s’agit trop souvent de transferts de chapitres et ou d’opérations comme ce fut le cas pour le projet dit «marché de proximité à Volani», de projets lancés… sans études, de retards injustifiés dans l’exécution de travaux sans qu’il soient notifiées de mises en demeure si ce n’est d’opérations non lancées car ne se basant sur aucune base légale comme cette opération liée à l’aide à l’habitat rural pourtant, modique, de l’aménagement d’un espace vert à Sonatiba ou d’opérations ayant soulevé l’ire des présents à l’exemple du jet d’eau au rond-point de la «cité Errahma».
Certaines opérations non lancées comme celui devant permettre l’installation de caméras de surveillance souffrent seulement… de la non-émission d’une demande auprès des autorités sécuritaires. Bien que ne figurant pas à l’ordre du jour, le projet de réhabilitation du marché couvert de la ville s’est invité à cette rencontre.
Comme on l’avait souligné à El Watan il y a quelques temps, cet édifice, qui semble préoccuper beaucoup de Tiarétis alors qu’il ne génère aucune plus-value ni ne soit ce repère dont on vante tant la splendeur, sera selon toute vraisemblance «achevé et réceptionné avant le mois de Ramadhan prochain».
M. Saïd Mansouri et hier M. Karim, secrétaire général de la daïra, ont expliqué que «se basant sur une expertise du CTC, il a été décidé de livrer cette structure commerciale sans ses locaux extérieurs jusque-là adossés aux piliers et empêchant l’aération».
«La commission qui n’a pas vocation de décider de futurs projets s’attelle sous ma direction à assainir cette nomenclature et lever si besoin est tous les malentendus ou entraves qui existent», a tenu à rappeler encore le chef de daïra.