216 projets d’investissements sont en situation de stand-by à Tiaret et amener le tout nouveau chef d’exécutif à provoquer une rencontre avec les porteurs de projets pour faire le point et décider après des séances d’écoute de leurs sorts conformément aux orientations du chef de l’état et du gouvernement. Séances d’écoutes qui débuteront ce mardi ou les potentiels investisseurs viendront qui pour expliquer le pourquoi de ces lenteurs et « décider séance tenante de la suite à donner » qui pour avancer dans des dossiers dont certains trainent depuis…2014. Plus concrètement certains projets ont vu défiler pas moins de trois ex walis. On n’en est plus au point zéro de la concrétisation des nombreux projets envisagés dans le cadre de l’investissement depuis les fameux CALPI et CALPIREF mais à l’ère du guichet unique sous l’impulsion de la nouvelle loi sur l’investissement. Les choses semblent bouger si l’on s’en tient au discours plutôt novateur tenu par le wali qui a usé de propos en rapport avec cette volonté affichée de surpasser certains faux problèmes dont essentiellement ceux induits par la bureacratie. Discours qui a fait quand-meme tilt. « Quand il s’agit de projets montés avec des fonds propres on se demande à qui profité la stagnation » n’a cessé de répeter monsieur Ali Bouiguera devant l’auditoire et presque tous les représentants des directions impliquées dans le processus d’investissement. Un cas parmi d’autres de ces projets d’investissements évoqué par le chef de l’exécutif et dont on escomptait une plus-value à l’échelle de l’économie locale illustre la donne en matière d’investissement qui a beaucoup trainé. La bureaucratie en était la cause. Le patron de la SARL Bouhtaib puisque c’est de lui qu’il s’agit est l’un d’entre ces investisseurs restés en rade et est resté otage de cette même administration notamment avec la direction des domaines bien qu’il ait réalisé sur fonds propres son unité de fabrication de produits rouges mué en cours de route vers le produit céramique pour rester en adéquation avec les nouvelles orientations et pour lesquelles il avait déboursé, jusqu’alors et sans acte de concession plus de 300 millions de dinars. Le dossier du projet de réalisation d’une briqueterie à « Djebel Boughachoua » dans la localité de Frenda, 50 km à l’ouest de Tiaret a été donc déposé en 2014 au niveau du CALPIREF. Quelques mois plus tard, le patron de ce groupe fut reçu en audience le 30 novembre 2015 à la wilaya et le feu vert donné pour l’accompagner dans son projet solvable et qui plus est projeté dans un gisement argileux propice. Moins de quinze jours plus tard, la direction de l’industrie envoie un document dans lequel il est fait part de l’agrément de ce projet sous réserves d’une étude d’impact, levées, et qui plus est, appuyées par toutes les directions de wilaya concernées dont l’environnement le 17 mai 2016. Entre temps, cet investisseur avait engagé des travaux liés aux VRD, raccordement en eau, gaz et électricité moyennant de fortes sommes d’argent. En parallèle, la SARL qui avait conclu un contrat d’achat d’équipements chez une société Grecque a installé une partie des équipements (Four et séchoir entre autres). Alors que le projet semblait en bonne voie et le patron de la SARL en attente de l’acte de concession ne voilà-t-il pas que le wali qui ne faisait que tardait sa délivrance tout a été remis en cause. En effet, c’est suite à une sortie sur le terrain effectué le 11 janvier 2017 que l’ex chef de l’exécutif invoqua la nature du terrain. Agricole soutient-il alors que ni les services agricoles ni les domaines ne le corroborent à travers des documents dûment établis. Les domaines le 12 décembre 2014 dans la correspondance 7183/2014 le confirme suivi par celui de la DSA qui dans la correspondance 4267 du 10 aout 2015 le précise après enquête sur terrain : « L’assiette d’une superficie de 140.000 m2 n’est pas une terre agricole ». Comble du paradoxe, c’est sur ce même terrain qu’auparavant une entreprise publique avait projeté d’ériger une société similaire mais projet de céramique abandonné dans les années 1990 du fait de la situation sécuritaire et que cet investisseur voudrait le voir actualisé. Histoire de dire que le prétexte invoqué ne tenait pas la route. Est-ce par calculs que l’ex wali ait refusé l’acte ou pour une toute autre considération se demande cet investisseur qui ne sait à qui se plaindre. Toujours est-il c’est bien l’ex wali, actuellement à Sétif qui disait en marge de son investiture « venu rétablir la confiance entre l’administration et la population ». Trois ans à la tête de la wilaya l’investisseur n’aura vu que….des paroles. L’actuel, monsieur Ali Bouguera qui a eu le mérite de l’évoquer publiquement est donc attendu sur un dossier qui a défrayé la chronique locale, les hommes et le temps.