«Nous ne disposons ni de gaz de ville ni d’électricité encore moins de gardiennage alors que notre environnement immédiat n’offre pas un éclairage public suffisant nonobstant les horaires d’ouverture calqués sur ceux de l’administration qui ne nous arrange pas» a déclaré une représentante du mouvement associatif local, artisane de son état, au niveau du centre commercial des 97 locaux à Sonatiba, à l’adresse du wali de Tiaret.
Cela intervient en marge d’une énième et dernière rencontre tenue dans l’enceinte de la salle des délibérations de l’APW que consacrait le chef de l’exécutif au mouvement associatif local dans ses quatorze daïras.
A vrai dire, diront beaucoup de gens liés aux métiers de l’art rencontrés dans le hall ou en marge de l’assemblée général organisée en marge de l’élection à la chambre des arts et métiers tenue le 9 novembre dernier en présence du chef de daïra «nos problèmes sont objectifs et pourraient être solutionnés si on daigne bien nous écouter».
Problèmes objectifs que rencontrent beaucoup d’artisans et qui ont traits à «l’absence d’espaces d’exposition/vente de produits locaux et/ou du terroir, à la faillite dont ont été victimes nombre d’entre eux à l’aune du coronavirus, de la cherté du loyer pour certains locaux et surtout la non affectation de locaux affectés mais non occupés», dira entre Belfodhil Ahmed, président de la chambre réélu pour la seconde fois consécutive au terme de son mandat.
Cet artisan, comme solutions palliatives à la faillite induite par la pandémie du coronavirus et qui a atteint pour certains jusqu’à 50 millions de centimes, avait proposé à Lazreg Noureddine, chef de daïra de Tiaret «l’occupation de l’espace de l’esplanade du Régina pour en installer des chalets en bois devant servir comme aires d’exposition en lieu et place des 25 locaux situés en sous-terrain dans la galerie éponyme et jusque-là boudés par le public».
Au moins 9 artisans sur les 19 locataires ont émis le vœu de s’installer pour offrir aux potentiels visiteurs et touristes leurs produits maison et être une plus-value. Deuxième gros souci et non des moindres se réfère aux problèmes majeurs enregistrés au niveau du «centre commercial dit les 191 locaux route d’Alger qui n’offre plus de sécurité ni ne dispose lui aussi de gardiennage», puisque, assène Ahmed Fodhil, «pas moins de 4 vols sont enregistrés chaque mois» d’où le pessimisme ambiant qui règne dans ces lieux devenus à la fois attractives mais pleins de mésaventures.
Globalement, «il s’agit de rationaliser la gestion de ces centres commerciaux en offrant les commodités requises car 60% d’entre eux restent voués à l’inertie», déplore ce jeune artisan.
C’est pour cela renchérit notre interlocuteur : «en plus des doléances exprimées au chef de daïra nous émettons le vœu de rencontrer le wali pour évoquer avec lui d’autres problèmes que rencontrent les artisans de toute la wilaya». Pour rappel, la chambre recense pas moins de 6080 artisans dont près du quart au niveau du chef-lieu de wilaya, Tiaret, une région qui a, à l’instar d’autres régions du pays, ses spécificités locales à valoriser.