Tiaret : Le défi de l’accès à l’eau

13/04/2024 mis à jour: 06:05
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Résoudre le problème de l’eau à Tiaret devra garantir le développement d’une région aux atouts agraires indéniables

L’ultime et décisive rencontre tenue à un haut niveau entre les ministères des finances, celui des ressources en eau et les autorités locales de Tiaret, ces derniers jours, devrait entrouvrir des perspectives salvatrices pour les populations de la wilaya, notamment pour ce qui est de la ville de Tiaret.  Faisant face à la rareté du précieux liquide depuis pratiquement une année, le déficit allait en s’accentuant pour chuter à plus de 50% des quantités produites.

 Plus prosaïquement, on en est tombé à moins 20 000 m3/jour à partir du barrage alors que la production s’étalait jusqu’à 35 000 m3 sachant que les besoins étaient déjà à 54 000 m3/jour. Situation alarmante qui a amené le gestionnaire de l’eau, l’entreprise publique ADE, à jongler avec la distribution. Si globalement on en est à un sur six jours en moyenne, certains quartiers souffraient avec l’arrivée de l’eau un jour sur 15, voire moins pour certains. Et, comme chacun le sait, la situation s’est accentuée à la faveur d’un stress hydrique prononcé d’où la visite effectuée tout récemment par le ministre de tutelle et de tout son staff. 

Visite ponctuée donc ces derniers jours à Alger et devant valoir la présentation d’un dossier technique et propositions de solutions médianes, à court et à moyen termes. Si l’on se fie aux déclarations faites, en aparté, par des cadres et hydrauliciens, des solutions ont été avancées et des études engagées pour lancer les projets avant leurs inscriptions au titre d’actions prioritaires par les hautes autorités centrales. 


L’un de ses projets devant valoir un apport de plus de 10 000 m3/jour depuis le champ captant de «Chott Echergui», d’autres projets en cours à Tousnina et depuis la Mina alors que l’un des projets salvateurs, celui des 19 forages, pour des apports de près de 34 000 m3/jour depuis «Adjarmaya» à plus de 120 kilomètres de Tiaret a été avancé et l’accord de principe émis par le ministre. L’étude est fin prête et le OK ne devrait, en principe, pas tarder vu l’urgence. Dans l’absolu, responsables locaux, ceux de la centrale que simples citoyens tablaient sur une amenée à partir de l’eau de mer dessalée au prolongement du projet mort-né de la raffinerie de pétrole.

 Là, nos interlocuteurs, se basant sur les décisions prises lors d’un dernier conseil du gouvernement, se frottent les mains et espèrent en tirer profit puisque le président de la république, qui a émis le vœu de visiter Tiaret, dont il a présidé aux destinées durant sept longues années, a donné son feu vert pour alimenter à concurrence de 150 kilomètres de la mer les régions qui ont des problèmes d’alimentation en eau potable. 

D’ici là et entre promesses et difficultés d’accès, la population de Tiaret ne désespère pas car dit-on ici et là qu’en haut lieu, on n’est pas resté insensible à ce problème de l’eau qui, du reste, garantira le développement d’une région aux atouts agraires indéniables.                        

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