Après la wilaya voisine, en l’occurrence Tissemsilt, Soraya Mouloudji, la ministre de la Culture et des Arts, a effectué, dimanche dernier en fin d’après-midi, une visite à Tiaret qui a été interrompue alors qu’elle devait visiter, lundi, plusieurs infrastructures culturelles.
Dimanche, la ministre, après s’être rendue dans la commune de Sidi Hosni pour voir de visu des sites archéologiques, témoins grandeur nature d’une époque lointaine où les spécialistes avaient découvert les traces d’hommes primitifs, s’imprégnait des fouilles passées et à venir et entendait les explications d’un bureau d’études chargé d’élaborer un projet de restauration de ces stations non encore défrichées, alors que des chercheurs du CNRPAH s’étaient déjà rendus sur ce site de «Columnata» et dans d’autres dont la région regorge.
Columnata (5250/6330 avant notre ère) est une région considérée comme le berceau de l’homme primitif. C’est d’ailleurs à ce titre que les organisateurs de la visite (la wilaya et la direction de la culture) avaient élaboré un riche programme qui concernait le conservatoire communale de la ville de Tiaret, une ancienne synagogue aménagée, le siège de l’annexe de l’école des beaux-arts, la nouvelle bibliothèque centrale Mohamed El Mili, aux Djeddars pour les monuments funéraires berbères, la grotte où Ibn Khaldoun, le célèbre sociologue, rédigea, en 1377, ses célèbres prolégomènes, ou introduction à l’histoire universelle, la maison de la culture Ali Maachi et la coopérative cinéma-jeunes ou fut aménagée un village dit du cinéma.
En foulant la ville de Tiaret, la ministre s’est rendu au pied du célèbre platane bicentenaire où furent pendus les martyrs Ali Maachi et ses deux compagnons, Mohamed Djahlène et Djillali Bensotra, après avoir été assassinés et torturés par la horde colonialiste française. Tiaret a été deux fois capitale, celle de la dynastie Rostémides (761/909) ainsi que du fondateur de la capitale de l’Etat Algérien moderne par l’Emir Abdelkader à Tagdempt (1833/1847).
Cette même wilaya a vu défiler d’éminentes personnalités et est un important réservoir d’hommes et de femmes de culture et de savoir qui sont passés par cette cité millénaire mais qui ne garde malheureusement pas tous ses atouts caractéristiques.
Le secteur connaît des hauts et des bas et certaines de ses structures périclitent alors qu’il y a présence de milliers de jeunes talents qui piaffent d’impatience pour faire éclore leur talent.