Tiaret : La nécessaire protection de la biodiversité

29/03/2022 mis à jour: 17:13
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«Le tissu associatif local n’est pas assez outillé ni formé, encore moins doté d’informations à même de lui permettre de monter des projets salvateurs et  infléchir la donne en matière de dégradation de notre écosystème», dira  docteur Mekki  Abdelhak, directeur exécutif de la FOREM en marge des cinq journées de formation devant permettre de renforcer les capacités des associations locales œuvrant dans le cadre de l’environnemental. 
 

Trois des cinq jours ont concerné un débat sur la biodiversité. Cette éminente personnalité a dirigé un séminaire de haut niveau à destination de 18 jeunes cadres du mouvement associatif des wilayas de Tiaret, El Bayadh, Laghouat, Djelfa, Msila et Biskra,  dont des experts, agronomes, hydrauliciens  ou de simples agriculteurs. 

Le séminaire est ponctué par une visite sur les terres steppiques de la région de Rechaiga dans un couloir qui a vu la réalisation, durant les années 1970, du fameux barrage vert. Là, le docteur Mekki est catégorique : «Il y a du gâchis à avoir planté des espèces qui ne s’adaptent pas à des sols arides et constater amèrement des étendues acidifiées.» 

Notre interlocuteur que l’on suivait en train de recadrer les débats «déplore l’absence d’élus et de représentants de certaines directions pourtant invitées», comme si le sort de la biodiversité ne les intéressait pas. 
Une autre occasion ratée, même si certains évoquent «le calendrier chargé». 
 

Le programme décliné sur la problématique mondiale de la biodiversité revêtait un caractère national, dès lors que des inquiétudes ont été soulevées sur des problèmes environnementaux, gestion des déchets et pratiques agricoles, d’où la nécessité de «doter les participants de concepts à même de les conduire à développer leur propres réflexions basées sur des expériences vécues, la technicité  et les moyens employés».
 

Tenant compte des expériences vécues et échangées lors de ce séminaire, il est proposé d’élaborer des projets qui tiennent compte de tous les paramètres environnementaux et des données scientifiques les plus pointues.

 L’Algérie,  du moins les divers gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, a induit la production d’un arsenal juridique avec 18 décrets pour mieux asseoir des politiques environnementales. Il s’agit aujourd’hui de passer à l’action en tenant compte du stress hydrique et de la gestion des équilibres. 
 

«Les associations ne pourront plus indexer les assemblées ou autres institutions et rester en position d’attente dès lors qu’une loi cadre est venue presque codifier l’action». Oui, il faudrait encore que l’application suive alors que «des indices montrent qu’il y a des catastrophes et des calamités qu’il faudrait tenter de résoudre et d’atténuer.»     

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