Ils sont nombreux à s’être inscrits en début de la saison passée pour bénéficier d’ateliers de formation sur les arts de la scène, à savoir dans l’écriture du scénario, dans la mise en scène et dans la danse. Il faut dire que depuis toujours, la municipalité d’Alger-Centre accorde une attention particulière à la création d’ateliers artistiques pour préserver d’une part la pensée culturelle et artistique et d’autre part fournir plus d’espaces aux jeunes et aux amateurs pour enseigner l’art de l’écriture dramatique du jeu d’acteur et de la danse.
Dans un communique de presse, les organisateurs attestent «qu’une ambiance exceptionnelle créée par les jeunes lors des précédents ateliers de formation au Théâtre central d’Alger a favorisé le retour à la formation tout au long de l’année, afin que les portes du théâtre restent ouvertes aux habitants de la capitale et du reste des régions algériennes désireux de se former». Ainsi, les ateliers ont repris progressivement depuis octobre dernier avec une coupure récente des activités en raison de la propagation de la pandémie de la Covid- 19.
Mais les postulants à cette formation pluridisciplinaire ont pu reprendre le chemin du théâtre municipal d’Alger-Centre, vendredi dernier pour bénéficier de cours, sous l’oeil bienveillant de leurs encadreurs. Parmi ces derniers, citons entre autres la danseuse Samar Bendaoud qui assure l’atelier danse. L’atelier de mise en scène est encadré, pour sa part, par l’artiste Mustafa Laribi et Mohammed Farimahdi. Quant à l’atelier d’écriture, ce dernier est sous la direction de Seddik Bakhouche et de Hamida Al-Ayachi.
A raison de deux séances par semaine, sur des jours ouvrables entre les jeudis et samedis, les candidats - au nombre de 20 par atelier - suivent une formation payante, étalée sur une année. Un rendu de tout le travail emmagasiné et des efforts fournis sera donné par les candidats lors d’une performance artistique qui sera donnée au public, au Casino d’Alger à la fin de la saison en cours. La chorégraphe Samar Bendaoud nous confie qu’au départ, la limite d’âge des postulants avait été limitée, mais vu l’intérêt suscité pour ces formations, très vite un changement d’avis a été opéré.
«Nous avons, dit-elle, des jeunes qui ont la vingtaine et la trentaine. La formation a beaucoup de succès. Les gens sont intéressés. Ils veulent vraiment apprendre. Dans mon groupe, j’ai aussi des personnes qui font des formations en critique de l’art. Ils s’intéressent à la danse pour acquérir une formation pour pouvoir demain, dans le cas où ils seront appelés à critiquer un spectacle de danse, analyser la chorégraphie. J’éprouve beaucoup de plaisir à vivre cette expérience parce que certains éléments que j’ai ne sont pas issus de la danse mais aiment la danse. Ils sont venus juste par curiosité. Ils se sont retrouvés à s’inscrire et prennent plaisir. D’autres, bien entendu, veulent devenir professionnels». L’apport de Samar Bendaoud consiste en une formation de danse contemporaine les vendredis et les samedis après-midi. Elle essaye de donner à ses élèves quelques bases en danse classique et jazz.
Cette passionnée de danse n’est pas avare en enseignement. Comme elle le dit si bien : «Je sais quand je commence mais je ne sais pas quand je termine mes cours.»