Territoires sahraouis occupés : Le CODESA dénonce la répression contre les défenseurs des droits humains

21/05/2024 mis à jour: 04:50
APS
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Le Collectif des défenseurs des droits de l’Homme au Sahara occidental (CODESA) a dénoncé, hier, «la pression et la répression continues exercées par les forces d’occupation marocaines contre les défenseurs des droits humains au Sahara occidental» occupé. Selon ce collectif, les forces d’occupation marocaines assiègent depuis une dizaine de jours, la maison du défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier d’opinion, Ali Salem Tamek, dans la ville occupée de Laâyoune.

 Le CODESA indique, à ce titre, que le siège de la maison d’Ali Salem Tamek, depuis le 10 mai, par des policiers et de nombreux membres des autres corps de sécurité marocains a été déclenché par la tentative d’un groupe de militants du Front Polisario de célébrer le 51ème anniversaire de sa création. «Bien que ces militants aient renoncé à cette célébration, les forces d’occupation marocaines ont maintenu le siège de la maison d’Ali Salem Tamek, restée depuis, sous stricte surveillance», a ajouté le CODESA, relevant que Tamek, également président du CODESA, se trouve dans les camps des réfugiés sahraouis dans le cadre de ses activités en tant que militant des droits humains.

 Le Collectif indique également qu’il y a quelques jours, le 13 mai 2024, les forces d’occupation marocaines ont empêché la famille du défenseur sahraoui des droits humains Hussain Moujahid d’installer une salle de réception pour accueillir les invités à la cérémonie qu’elle comptait organiser en l’honneur de leur fille, nouveau née. «La résidence de la famille Hussain Moujahid est située dans le même immeuble que celle d’Ali Salem Tamek, ce qui suggère une coordination dans les actions des forces d’occupation marocaines pour limiter les activités sociales et cérémonielles des familles sahraouies défendant les droits de l’homme», a fait remarquer le CODESA.

 Pour le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental, ces actions «jettent la lumière sur les conditions difficiles dans lesquelles opèrent les militants sahraouis et la violation systématique de leurs droits». Fin avril, une mission diplomatique des pays scandinaves s’est enquis de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, marquée par «des violations de plus en plus graves et la poursuite par l’occupant marocain de la politique de répression à l’encontre des civils sahraouis», avait indiqué le CODESA. Lors d’une rencontre organisée à la résidence d’Ali Salem Tamek, le Collectif a présenté «la situation des droits de l’Homme dans la partie occupée du Sahara occidental, dans le contexte des souffrances qu’endurent les civils sahraouis comme crimes de guerre, d’extermination et crimes contre l’Humanité». 

La rencontre a été également l’occasion pour le CODESA de remettre à la délégation des pays scandinaves des rapports soulignant «la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», et des correspondances exhortant «la communauté internationale à intervenir en urgence pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et sa souveraineté sur ses ressources naturelles», ainsi qu’à «contribuer activement à la libération de tous les détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines».
 

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