Les habitants sont appelés à se mobiliser pour la protection de cette partie de la ville capable d’abriter un espace vert ou un projet d’utilité publique.
Le phénomène des terrains squattés, prélude aux constructions illicites, n’est pas encore clos à Souk Ahras et c’est parfois en plein centre-ville que les prédateurs du foncier agissent sans crier gare.
À la cité Okba Ibn Naffaâ, en face du lycée Abou Mouhadjir Dinar et en aval de la cité des enseignants, un espace public est illégalement occupé par des particuliers qui, faute de pouvoir justifier leur acquisition de ce bien communal, usent de palliatifs à l’instar des clôtures et l’installation de quelques baraques en guise de fourre-tout.
«Il y a quelques années, un particulier, autoproclamé maître des lieux, a érigé une bâtisse faite de tôles et de quelques briques pour passer quelques semaines après à l’installation d’un véritable chantier où engins et camions ont été déployés afin de mettre tout le monde les autorités communales devant le fait accompli. Un imposant projet informel installé, de surcroît, sur un terrain de l’État a été avorté grâce aux habitants de la cité. Le risque est, toutefois, présent et l’absence d’une implication positive des services communaux pour une éventuelle récupération de ce bien est encore ressentie», a dénoncé un habitant de cette cité qui a mis en garde contre le retour en force desdits prédateurs bloqués, in extrémis, grâce à la vigilance des citoyens.
Un autre habitant dira ceci : «Nous défendons le principe sans arrière-pensée ni intérêt personnel, car nous sommes convaincus que le silence et les complicités encourageront ceux qui ont pris goût au gain facile et à la destruction du tissu urbain. Nous nous demandons par la même occasion si l’APC a eu vent de ce cas et si tous les pouvoirs publics qui ne cessent de demander d’aiguiser le sens de la citoyenneté auprès des habitants des différentes cités résidentielles seraient en mesure de contourner les dires des comités de quartier pour s’enquérir eux-mêmes de telles situations qui sont nombreuses.» Les deux se disent rassurés par les bonnes volontés et invitent l’ensemble des habitants de leur cité à se mobiliser autour de la protection de cette partie de la ville qu’ils croient capable d’abriter un espace vert ou tout autre projet d’utilité publique au lieu de subir une dégradation préméditée et/ou la création d’une décharge sauvage.