Tendre vers le redressement de l’économie nationale (1re partie )

17/05/2023 mis à jour: 04:03
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Notre pays souffre depuis des décades d’une vulnérabilité et d’une fragilité qui sont plus ou moins prononcées selon les périodes et qui caractérisent l’économie nationale. Elles sont dues, toutes les deux, à sa dépendance des hydrocarbures et des importations. 

Toute baisse importante du prix du baril de pétrole sur le marché international se traduit par une crise financière et économique, chez nous, du fait d’une diminution substantielle des ressources en devises provenant des exportations des hydrocarbures, d’un côté. 

De l’autre, sans l’importation de matières premières et d’autres entrants, la plupart des activités rencontreront de fortes perturbations et même des arrêts dans presque tous les secteurs. 

De même, l’absence d’importation de produits de consommation ne manquera pas d’engendrer de graves pénuries qui affecteront la population. Il est clair que tant que cette situation dure, il n’est pas possible d’engager l’économie nationale dans la voie du développement réel et durable.
 

I. PRISE DE MESURES PAR LES AUTORITÉS POUR RELANCER ET MULTIPLIER LES ACTIVITÉS

Certes, les pouvoirs publics ont pris et continuent de prendre des mesures destinées à lever les entraves et à encourager les initiatives qui tendent à créer, à produire et à innover. Le but est de relancer et de multiplier les activités dans la plupart des domaines.

Des projets publics, qui étaient à l’arrêt au niveau de l’administration centrale et des collectivités locales, ont fait l’objet d’une reprise pour être réalisés. Des opérations d’investissement privées, qui étaient de leur côté bloquées, ont été soumises à un examen sérieux qui a permis de supprimer les obstacles qui empêchaient leur exécution. Les régions défavorisées, notamment celles qui sont isolées, ont été dotées de moyens qui amélioreront les conditions de vie de leur population et qui stimuleront leur développement. Des efforts sont, en outre, déployés pour promouvoir les activités, plus particulièrement agricoles, dans la partie saharienne du territoire.

Par ailleurs, les industries pharmaceutiques s’accroissent et se diversifient. L’établissement de start-up, de petites et moyennes entreprises est également soutenu et s’étend dans tous les secteurs. Un nouveau code des investissements et tous ses textes d’application ont été promulgués en vue de faciliter le lancement de projets d’investissement de la part d’entrepreneurs nationaux et étrangers. D’autre mesures sont prises pour attirer les uns et les autres et créer les conditions les plus favorables à leur intervention.
Les exportations hors hydrocarbures, qui sont restées longtemps insignifiantes, commencent à progresser sensiblement.

Toutes ces actions et tant d’autres vont contribuer à augmenter et à diversifier la production, à introduire des progrès dans plusieurs domaines mais sont-elles suffisantes pour changer fondamentalement la situation paralysante induite par la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et de l’étranger ?
 

II. NÉCESSITÉ D’ENTREPRENDRE DES ACTIONS D’ENVERGURE POUR METTRE FIN À CE HANDICAP OU DU MOINS L’ATTÉNUER

Le redressement de l’économie implique la mise en oeuvre d’actions d’envergure en vue d’exploiter et de mettre en valeur les ressources naturelles du pays et ses énormes potentialités. Seules des actions de cette nature sont susceptibles d’accroître fortement la production des biens et des services, de la diversifier et peuvent aussi mener à une réduction de la double dépendance mentionnée plus haut, sinon à sa disparition.

Les petites et les moyennes entreprises et les start-up sont utiles et nécessaires mais elles ont besoin des activités des grandes entreprises qui leur servent d’assise pour se maintenir et se développer.
La création d’un tissu d’industries structurantes et la promotion des autres secteurs : l’agriculture, les travaux publics et le bâtiment sur une grande échelle ne peuvent intervenir sans le lancement d’investissements massifs. Si de tels investissements ne sont pas effectivement engagés dans un programme bien conçu et bien organisé, les progrès obtenus resteront limités et ne permettront pas de régler ces problèmes fondamentaux du développement.

La presse fait état souvent de grands projets dont on étale les avantages et qui font l’objet de déclarations rassurantes et encourageantes, mais ils ne voient pas le jour, en fin de compte.
Le président de la République donne à chaque réunion du Conseil des ministres et dans d’autres occasions, des instructions pertinentes pour engager et accélérer les réalisations là où elles manquent. Mais ses instructions restent longtemps sans suite. Le travail est probablement en train de se faire mais ne semble pas donner lieu à un empressement quelconque, du fait que les années passent sans qu’il aboutisse.
 

III. LA LENTEUR DANS L’EXÉCUTION DES PROJETS

Cette lenteur est trop fréquente et ne semble pas susciter suffisamment d’efforts pour la surmonter comme le montrent les exemples qui sont cités ci-après :
 

a) Le projet de phosphate intégré (PPI) de Djebel El Onk. Ce bassin minier de 2,4 milliards de tonnes de phosphate se trouve dans la wilaya de Tebessa et donne lieu à des déclarations depuis longtemps. Il devait être exploité pour produire 5,4 millions d’engrais par an. En 2018, un accord est finalement signé à cet effet entre des entreprises algériennes et des entreprises chinoises. En 2020, il est annoncé que l’exploitation allait commencer en 2022.
 

Ce qui était surprenant puisqu’avant d’entreprendre l’extraction du minerai de phosphate, il faut assurer son transport, du moment que son traitement, qu’il convient de préparer également, ne se fait pas sur place. D’où la nécessité de construire des lignes de chemin de fer et d’importantes usines. Or, il semble que seuls les travaux relatifs à l’exécution de la ligne de chemin de fer Djebel El Onk - Oued Kebrit (dans la wilaya de Souk Ahras) où seront créées des installations industrielles sont en cours. Le plus surprenant est la mise en place d’un nouveau partenariat algéro-chinois concernant le même projet en mars 2022 sans donner aucune explication au sujet de l’accord de 2018. Il est annoncé, à cette occasion, que les études vont être faites. Ce qui suppose qu’il va falloir attendre des années encore pour que le projet se concrétise. Cela est inévitable dans la mesure où les aspects essentiels techniques, financiers... n’ont pas été définis et que les étapes de la réalisation de l’ensemble n’ont pas été arrêtées.
 

b) Un autre exemple est celui de la coopération entre l’Algérie et le Nigeria avec la participation du Niger et du Mali dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (le Nepad). Trois projets sont retenus dans le Nepad :
 

1) La construction d’un gazoduc de 4400 km de longueur dont plus de 1000 km au Nigeria et plus de 2000 km en Algérie. Il reliera les champs gaziers d’Abia au Nigeria à Beni Saf sur la côte algérienne. Il permettra, une fois achevé, d’exporter vers l’Europe les productions gazières des deux pays et répondre aux besoins d’énergie du Niger et du Mali. Le coût du gazoduc était estimé à 7 milliards de dollars, puis à 15 milliards et doit être maintenant supérieur à ce montant
2)- L’achèvement de la route transsaharienne, Alger-Lagos, qui englobe la partie algérienne qui est terminée en principe et celles des trois autres participants dont des tronçons ont été réalisés.
3)- L’installation d’un réseau de télécommunication par fibre optique qui raccordera la côte algérienne à Lagos. Il se reliera au réseau entre le Nigeria et l’Afrique du Sud qui était en cours de réalisation et permettra d’assurer la jonction entre le nord et le sud du continent.
 

Le Nepad a été conclu il y a 20 ans. Sa mise en oeuvre a été discutée à plusieurs reprises entre les représentants des pays concernés mais rien de précis ne se dégage encore. L’achèvement du gazoduc, par exemple, aurait été très avantageux pendant cette période de crise où le gaz manque dans plusieurs régions de l’Europe à cause du conflit entre la Russie et l’Ukraine. En dehors de tronçons de route et de gazoduc de caractère domestique existant notamment en Algérie et au Nigeria, aucune étude d’ensemble, qui constitue un préalable, n’a été préparée. Le reste ne peut être qu’hypothétique.
 

c) D’autres projets, qui ont fait l’objet d’annonce ou même d’accord, n’ont jamais vu le jour. C’est le cas de l’usine d’aluminium qui devait être créée à la suite d’un partenariat entre une entreprise algérienne et une entreprise de Dubaï. Le projet a été abandonné sans suite. Pourtant, des dispositions ont été arrêtées dès les années 1970 pour procéder à la production d’aluminium en Algérie dont l’utilisation est largement répandue. Une participation dans une mine de bauxite en Guinée a été prise et un accord a été conclu avec la Jamaïque pour que les deux mesures servent à fournir la matière première à la future usine dont la création n’est plus évoquée.
 

d) Le grand port maritime d’El Hamdania, près de Ténès.

La construction d’un grand port maritime autonome qui ne soit pas inclus dans un centre urbain comme les ports existants a été décidée en 2015. Sa réalisation devait être confiée à une entreprise chinoise et des entreprises algériennes. Son coût était estimé au départ à 3,3 milliards de dollars. Le montant est passé par la suite à 5 milliards de dollars. Le financement prévu serait assuré par le Fonds national d’investissement et par un crédit de l’Exim Bank of China.

Le projet s’est embourbé dès son lancement dans des magouilles du régime de l’époque. De ce fait, il n’a reçu aucun début d’exécution au cours de cinq ans, cela d’autant plus que les études qui ont été faites ont été considérées incomplètes.

Le projet a été relancé en 2020. Lors du Conseil des ministres du 28 février 2021, le président de la République a donné des instructions pour que la construction débute après deux mois. Il semble que les travaux des infrastructures reliant le port à l’autoroute Est-Ouest et au réseau de chemins de fer, ont été engagés. Mais il n’y a pas d’information concernant ceux relatifs à sa construction qui était programmée pour sept ans.
 

Cela n’est pas surprenant, puisque, d’une manière générale, il n’y a pas de renseignements permettant de connaître l’évolution des projets et leur état d’avancement. En effet, l’Algérie ne dispose pas d’un système d’information complet, fiable et tenu à jour. Un système qui comporte des séries statistiques détaillées qui remontent dans le passé aussi loin que possible et qui fournit des données sur les différentes activités et des renseignements sur l’état des projets. 

En dehors des statistiques préparées par l’Office national des statistiques (ONS) et celles provenant de quelques institutions, les lacunes sont partout. Cette faille est très gênante et empêche l’élaboration d’études valables qui éclairent les décisions à prendre lors de l’examen des sujets. Elle est régulièrement dénoncée par les organismes internationaux et régionaux mais reste sans solution. Etant donné les carences existantes, il serait indiqué qu’une loi relative à la transparence soit promulguée et oblige chaque acteur dans le domaine économique ou social d’établir des informations chiffrées et d’autres informations concernant son activité et de les tenir disponibles à la portée de ceux qui en ont besoin.
 

e) La valorisation des hydrocarbures représentait, de son côté, un objectif essentiel puisqu’il permettra d’obtenir beaucoup plus de ressources financières de leur exploitation. Il a été fixé et sa réalisation a été entreprise dès le début des années 1970, lorsque l’Algérie a récupéré ses richesses en matière d’hydrocarbures.
 

Or, il a été annoncé, il y a quelque temps, que la valorisation n’est encore que de 30% et qu’elle allait être de 50%. Bien que l’augmentation prévue ne soit pas substantielle, sa réalisation reste vague. Des raffineries de pétrole et des usines de pétrochimie sont retenues et citées mais sans qu’il y ait des indications précises concernant chacune d’elles.
 

C’est ainsi que la raffinerie de Hassi Messaoud de 5 millions de tonnes est en cours d’exécution et qu’une usine de polypropylène de 550 000 tonnes par an serait lancée en juillet 2023. Le projet a fait l’objet, récemment, d’un accord entre Sonatrach et la société Total, alors que les deux parties étaient en relation pour sa mise en oeuvre depuis plusieurs années. En dehors de ces informations, il n’existe pas encore un programme précis mentionnant les unités à mettre en place, les techniques choisies, les coûts, les modalités de financement, les délais de réalisation etc.
 

Seule la préparation d’un tel programme établi sur la base d’études complètes concernant chaque projet et dont les étapes d’exécution sont clairement définies indique l’existence d’une réelle détermination d’agir méthodiquement et rapidement pour augmenter le taux de valorisation des hydrocarbures qui est resté faible malgré l’écoulement de 50 ans.
 

) Des domaines aussi importants que la valorisation des hydrocarbures tels que la production de l’énergie renouvelable et la sécurité et l’indépendance alimentaires, méritent d’être pris en charge avec beaucoup plus de rigueur et d’ambition.
 

1) La production de l’énergie renouvelable : tout le monde est d’accord pour dire que c’est l’énergie de l’avenir, d’autant plus que les techniques s’y rapportant ont évolué et son coût de production a beaucoup baissé. Les besoins de cette forme d’énergie seront de plus en plus importants notamment en Europe. Les pays du bassin méditerranéen ont tous des potentialités en ce domaine plus ou moins importantes. Ceux qui disposent de potentialités substantielles s’activent à produire de l’énergie solaire pour couvrir leurs besoins et exporter vers les pays européens. Ces derniers sont soucieux, en cette période de crise, provoquée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, de trouver des fournisseurs d’énergie qui leur garantissent la sécurité en la matière. Ils seraient disposés à signer des contrats à long terme avec eux s’ils leur permettent de réaliser cet objectif.
 

Ce sont donc les premiers pays, qui réussissent à produire de grandes quantités d’énergie renouvelables et s’organisent pour être en mesure de les transporter jusqu’aux importateurs, qui obtiendront des débouchés stables.

C’est pourquoi l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, l’Emirat d’Abou Dhabi etc. sont en train de préparer des programmes et de les mettre en oeuvre pour être dans le peloton d’avant-garde. L’Emirat d’Abou Dhabi, à titre d’exemple, a déjà installé, entre 2017 et 2019, une centrale de 1177 mégawatts (MG) et a en projet une autre centrale de 2000 MG. La concurrence entre ces pays sera très vive.
 

L’Algérie, qui possède le plus de potentialités dans le domaine de l’énergie solaire et qui est bien placée pour l’exporter vers l’Europe, devrait prendre toutes les dispositions pour être le premier qui sera en mesure de combler ses propres déficits et ceux de l’Europe, en la matière.

Il ne faut pas qu’elle se limite à des programmes restreints mais qu’elle ait l’ambition, la grande ambition d’avoir une production à la mesure de ses potentialités, de ses besoins et de ceux des pays importateurs, lesquels seront considérables.

Elle ne pourrait pas le faire par ses seuls moyens et elle devrait, dans ce cas, chercher à attirer des investisseurs étrangers.

Pour cela, il est indispensable de préparer soigneusement le terrain en précisant le contenu de chaque étape. Il y a lieu de commencer par élaborer une réglementation complète, claire et attirante, qui définit les conditions de la production, celles du transport, de la distribution et de l’exportation. Puis il convient d’arrêter le foncier pour chaque lot à attribuer et le type de centrale à y créer. Etant donné que les investisseurs ne sont pas nombreux à se présenter, il convient de prendre contact avec eux et de leur faire des propositions concrètes.

En tout état de cause, la démarche suivie jusqu’à présent a besoin d’être revue et modifiée. Un premier programme national d’énergie renouvelable a été décidé en 2011. Il a été élevé en priorité nationale en 2016. Quant à sa taille, elle a changé à plusieurs reprises. Elle a été fixée à 22 000 mégawatts à l’horizon 2030 ou 2035, puis ramenée à 15 000 MG pour être portée ensuite à 20 000 MG. Différentes phases ont été retenues mais en fait rien de notable n’a été créé jusqu’en 2021. A partir de cette date, de petits projets ont été lancés et un partenariat entre Sonelgaz et Sonatrach a été mis en place avec des instructions pour être plus actif. Il est envisagé d’atteindre une production, semble-t-il, de 4.000 MG en 2024 et 2.000 MG chaque année, la période suivante.

Ces prévisions sont en deçà des possibilités réelles du pays et il faudrait appliquer l’approche mentionnée plus haut si l’Algérie veut être un pionnier dans ce domaine et tirer de larges profits de sa mise en valeur.
Le partenariat Sonelgaz-Sonatrach a constitué un progrès certain, mais les deux sociétés nationales ont déjà de lourdes charges. Ne serait-il pas plus indiqué d’établir une nouvelle structure indépendante qui regrouperait les équipes travaillant dans les activités de l’énergie renouvelables, équipes qu’il convient de renforcer. Cette nouvelle structure aurait la responsabilité de mener à bien la lourde tâche de faire de l’Algérie un gros exportateur d’énergie renouvelable tout en réalisant, sur le plan local, la généralisation de l’utilisation de cette forme d’énergie. Il faut veiller, dès maintenant, à ce que les équipements et matériaux nécessaires pour la production soient fabriqués en Algérie et que les entreprises de réalisation soient en grande partie locales.
 

2) La sécurité et l’indépendance alimentaires : il est inutile de souligner l’importance de cet objectif. Mais comment le concrétiser si l’importation des semences, des plants et des intrants destinés à la production agricole, continue à se faire au niveau actuel ? De plus, ce qui est importé est surtout dans la catégorie bas de gamme. C’est ce qui explique la mauvaise qualité de beaucoup de légumes et de fruits qui sont sur le marché. En principe, tout ce qui engage l’avenir, comme c’est le cas des semences et des plants, doit faire l’objet d’une préparation sérieuse. Son importation ou sa production doit être soumise à un contrôle sévère.
 

Les efforts fournis pour résoudre le problème des semences et des plants ont besoin d’être mieux organisés et d’être accomplis d’une manière plus accélérée. Il conviendrait de commencer par faire des études préalables pour déterminer les semences et les plants à sélectionner et pour retenir les régions adaptées où ils seront cultivés. Ces études seront soumises aux producteurs étrangers de semences et de plants en les invitant à s’installer en Algérie. Ils auront le choix de créer leurs propres entreprises ou d’être en partenariat avec des entités algériennes.
 

Là aussi, étant donné que les investisseurs étrangers dans ce domaine ne se manifestent pas pour venir en Algérie, rien n’empêche de les solliciter pour qu’ils le fassent. En tous les cas, il est regrettable qu’après soixante ans d’indépendance ce problème reste posé.
 

Outre la question des semences et des plants, il y a aussi celle des autres intrants tels que les engrais, les insecticides, la nourriture des animaux, les poussins pour produire des oeufs ou de la viande blanche, la poudre de lait et les céréales. Il est vital que le pays s’organise pour produire localement tout ce qui vient d’être mentionné.
 

Il ne suffit pas, par exemple, de fabriquer les engrais et les insecticides mais il faut encore veiller à leur utilisation d’une manière mesurée, efficace et susceptible de protéger la santé des consommateurs. A cet effet, il est indispensable qu’il y ait des employés de l’agriculture, non seulement dans les bureaux, mais également sur le terrain. 

Chaque région agricole devrait être dotée d’un ou plusieurs agents qualifiés pour surveiller, conseiller, orienter les agriculteurs dont beaucoup n’ont pas les connaissances et l’expérience nécessaires pour bien exercer leur métier.
 

La présence sur le terrain est également recommandée pour les chercheurs spécialisés dans l’agriculture. Elle est même indispensable.
 

En ce qui concerne la filière avicole, compte tenu de l’augmentation continue de la consommation des oeufs et de la viande blanche, pourquoi ne pas s’entendre avec ses principaux acteurs pour couvrir les besoins dans les deux produits par une production locale ? Les progrès obtenus dans ce domaine montrent que cela est possible.
 

Quant aux céréales, leur culture ne devrait pas se faire n’importe où et à n’importe quel prix. Elle devrait faire l’objet d’études et de pratiques plus rigoureuses. 

Par Bader Eddine Nouioua
 

A suivre



 

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