Les trois candidats en lice pour la présidentielle du 7 septembre ont tous eu, durant les 21 jours de campagne électorale, une même position en matière de politique étrangère.
S’il y a eu des divergences sur les questions sociale, économique ou politique, il y a eu, par contre, un consensus autour des questions internationales et de la diplomatie régionale. Point de concurrence donc entre les prétendants à la magistrature suprême sur les causes justes, notamment palestinienne et sahraouie. Dans leurs différents meetings, les candidats ont tous rappelé la centralité de la cause palestinienne.
Ils ont réitéré leur soutien aux peuples opprimés et un «soutien spécial» au peuple palestinien et en particulier à Ghaza et au processus de création d’un Etat palestinien et d’adhérer en tant que membre à part entière à l’ONU. Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a rappelé, lors de ses sorties, les positions immuables de l’Algérie qui sera, affirme-t-il, aux côtés de la Palestine et de Ghaza, promettant de participer à la reconstruction de cette dernière.
«Je n’abandonnerai pas la Palestine quoi qu’il arrive», promet-il tout en réclamant des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs du génocide du peuple palestinien. Pour les trois candidats, ce qui se passe à Ghaza est condamnable à tous les niveaux. «Ils veulent l’extermination des populations palestiniennes.
Ils veulent vider la Palestine», ont-ils dénoncé. Lors de son dernier rassemblement électoral tenu ce mardi à la coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf, le candidat Tebboune a également insisté sur le droit du peuple sahraoui de «décider de son destin à travers l'organisation d’un référendum d’autodétermination».
Toujours en matière de politique étrangère, le Président sortant rappelle son intention d’œuvrer à la révision des mécanismes d’adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU, mais également de participer à la révision et au fonctionnement de la Ligue arabe. Les trois candidats ont tous insisté sur la mobilisation et la cohésion de tous, afin de s’opposer aux projets ciblant l’Algérie et son peuple.
Prémunir l’Algérie
Dans son projet électoral, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a mis en évidence son appui à la cause palestinienne et à œuvrer pour la création d’un Etat palestinien indépendant reconnu par la communauté internationale dans les frontières de 1967. Il a évoqué dans ses meetings la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son soutien aux efforts de l’ONU pour une solution pacifique et durable à travers la tenue d’un référendum.
Le candidat du FFS veut au même titre que les deux autres postulants, renforcer la position internationale de l’Algérie et pour y arriver il est nécessaire, selon lui, d’adopter une diplomatie active, de promouvoir une politique de bon voisinage et de développer des relations économiques et sécuritaires internationales.
Pour le candidat du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Abdellali Hassani Chérif, il faut prémunir l’Algérie et faire face aux dangers qui le guettent. «Nous devons nous opposer aux plans ciblant le pays. Ce qui se passe en Palestine, au Liban, au Soudan, en Iran, en Irak, en Syrie, en Libye et dans de nombreux pays est une indication qu’une volonté sioniste occidentale cible la nation tout entière», soutient-il.
En raison de la recrudescence des conflits qui menacent la stabilité des pays de la région, M. Hassani Cherif est favorable à «une diplomatie algérienne qui joue pleinement son rôle dans le règlement des conflits continentaux et internationaux». Il prône aussi une politique de bon voisinage tout en aidant les pays voisins à se stabiliser, une condition sine qua non de la sécurité de l’Algérie.