Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au ministre de l’Agriculture de prendre des mesures dissuasives et fermes pour assainir le secteur. Il a également demandé la mise en place d’une politique de communication claire pour informer régulièrement les citoyens sur la disponibilité des produits de large consommation, afin de lutter contre la spéculation.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit le gouvernement de répondre aux différentes préoccupations des citoyens et de demeurer constamment à leur écoute. S’exprimant lors d’une réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée hier, le chef de l’Etat a estimé «impératif de corriger certains déséquilibres conformément aux décisions prises pour améliorer davantage le pouvoir d’achat des citoyens et pour renforcer le front intérieur». Sur le même registre, et dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour l’année 2023, le président Tebboune a ordonné au ministre des Finances de mobiliser davantage de ressources financières pour accélérer la numérisation des structures du ministère et de ses institutions affiliées dont les Impôts et les Douanes.
Abordant la question du suivi de la disponibilité des produits de large consommation sur le marché national, le président de la République a ordonné au ministre de l’Agriculture de prendre des «mesures dissuasives fermes» pour assainir le secteur. Le chef de l’Etat a assuré dans ce sillage que l’Etat poursuit sa politique de subvention de certains produits de première nécessité importés. Il a cependant fait part de l’interdiction de toute opération d’importation de légumineuses en dehors de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui est devenu l’importateur exclusif des légumes secs et du riz.
Aussi, en raison de la baisse de l’offre des viandes sur le marché, le Conseil des ministres a décidé d’autoriser l’importation exclusive de viandes fraîches rouges et blanches. Le but de cette décision est de répondre aux besoins croissants du marché, mais aussi de contribuer à faire baisser les prix de ces produits. Et afin de maintenir la stabilité du marché des viandes tout au long de l’année, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement pour encourager les investissements privés dans le domaine des chambres froides.
Dans un cadre plus large qui vise à stabiliser le marché des fruits et légumes, il a ordonné au gouvernement d’acheter le surplus de production auprès des agriculteurs et de le stocker dans des chambres froides. Cela, selon lui, doit se faire dans le cadre de la création d’un office national dédié aux produits maraîchers. Dans le même sillage, le président Tebboune a insisté sur la nécessité de veiller à la préservation du stock national stratégique de produits agricoles et alimentaires.
Cette politique de stockage doit être accompagnée, selon lui, d’une politique de communication claire pour informer régulièrement les citoyens sur la disponibilité des produits de large consommation, afin de couper l’herbe sous le pied des spéculateurs qui créent la confusion en invoquant la rareté pour déstabiliser le marché et pousser à l’ouverture de l’importation.
Pour garantir un meilleur suivi de la disponibilité des produits de large consommation, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement d’associer et d’impliquer les walis, en leur qualité de responsables du secteur économique, «pour faire la distinction entre les stocks au sein de la chaîne de production et le stockage à des fins spéculatives». Dans le même registre, le président Tebboune a demandé la création de laboratoires spécialisés pour évaluer les besoins du marché en produits de consommation et fournir régulièrement des statistiques fiables qui faciliteront la prise de décision en la matière.