Le 24 juin 2022, environ 2000 réfugiés et demandeurs d’asile subsahariens ont tenté de franchir par la force le mur séparant Nador de l’enclave espagnole Melilla. 37 d’entre eux, dont une majorité de Soudanais, sont morts, une centaine de migrants ont été grièvement blessés par des tirs de soldats marocains, selon des témoins oculaires et 76 sont toujours portés disparus, selon Amnesty International.
Plusieurs personnes ont été arrêtées ce mardi 23 mai dans l'enclave espagnole de Melilla, à quelques jours des élections locales du 28 mai, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de fraude électorale, ont annoncé les autorités.
Même en période de pandémie, les migrations internationales sont restées omniprésentes.
Douze associations et mouvements de défense des droits humains, marocains et européens, ont publié un communiqué commun pour dénoncer l’accord entre l’Espagne et le Maroc sur l’immigration et réclament une enquête approfondie et indépendante pour identifier les responsables de la mort tragique de 27 migrants subsahariens et deux gendarmes marocains aux portes de Melilla.
Plusieurs voix ont exprimé leur indignation face au drame survenu vendredi, quand 23 migrants d’origine africaine sont morts en tentant d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla, dénoncé l’usage «disproportionné» de la force par la police marocaine et réclamé une enquête sur cette tragédie migratoire.
La principale organisation marocaine de défense des droits humains a réclamé une enquête hier, au lendemain de la tentative d’entrée de près de 2000 migrants subsahariens dans l’enclave espagnole de Melilla, au cours de laquelle 18 personnes ont péri, une «tragédie» sans précédent au Maroc. «Nous appelons à l’ouverture d’une enquête rapide et transparente», a déclaré à la presse Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) à Nador, dans le nord du Maroc. Une association espagnole a évoqué le chiffre de 60 morts parmi les migrants, 4 décès chez les gendarmes marocains et plus de 700 blessés jugés dans un état grave.
Les services de renseignement espagnols ont pointé du doigt le Maroc suite à la tentative de 3700 migrants de franchir la clôture frontalière de Melilla, affirmant que le royaume a cessé de surveiller les camps de migrants subsahariens près de la frontière avec l’enclave espagnole, rapportent des médias locaux.
Près de 500 migrants sont parvenus mercredi 2 mars à pénétrer dans l'enclave espagnole de Melilla, située sur la côte nord du Maroc, sur un total de 2.500, lors de la tentative de passage la plus massive jamais enregistrée dans cette enclave, selon les autorités locales.