Alors que Washington persiste à exprimer son opposition à toute enquête de la CPI contre Israël, arguant que le conflit israélo-palestinien ne relève pas des prérogatives de cette juridiction, l’Etat hébreu se mure dans le silence après les mises en garde du procureur en chef de la Cour, qui rappelle que «les menaces et les pressions (…) peuvent être considérées comme une atteinte à l’administration de la justice».
C’est une guerre sans témoins et sans images que souhaite mener Israël, n’hésitant pas à cibler les journalistes de Ghaza et leurs familles dans le but d’instaurer ainsi un «black-out» médiatique. En 25 jours de bombardements massifs, 38 journalistes et professionnels des médias ont perdu la vie, selon un décompte du Syndicat des journalistes palestiniens publié mardi soir par l’agence palestinienne Wafa. Les domiciles d’au moins 35 journalistes ont été bombardés, entraînant la mort de dizaines de membres de leurs familles.