Pianos poussiéreux, salles de classe vides... Au Liban, les locaux du conservatoire national de musique sont à l’image du pays, plongé dans une crise économique ayant porté un coup dur au secteur public. Toufic Kerbage, 65 ans, fait partie des nombreux Libanais qui ont vu leur revenu et leur épargne fondre après le naufrage économique fin 2019. Sans soutien familial, «je serais mort de faim», raconte cet enseignant du conservatoire qui, avant la crise, vivait confortablement de son salaire.