Les atteintes rénales, fréquentes dans le syndrome de Down (trisomie 21) sont sous-diagnostiquées et parfois révélées au stade de l’insuffisance rénale, a-t-on indiqué lors d’une rencontre scientifique sur les spécificités de la prise en charge médicale des enfants trisomiques, tenue vendredi à Oran.
Organisée par la Société de pédiatrie de l’Ouest (SPO), cette rencontre a abordé plusieurs thématiques concernant la prise en charge médicale des enfants trisomiques, dont l’aspect néphrologique, présenté par le chef de service de néphrologie de l’hôpital pédiatrique de Haï El Menzah à Oran, le Dr Karim Hamida.
Ce même spécialiste a recommandé d’effectuer un dépistage pré et post-natal chez les enfants trisomiques, afin d’éviter des complications «pouvant être dramatiques».
«Il est recommandé de faire une échographie au 3e trimestre de la grossesse et, en cas d’anomalie rénale, des mesures néphroprotectrices doivent être rapidement mises en place», a-t-il souligné, ajoutant qu’il s’agit d’assurer un contrôle régulier de la fonction rénale, en plus de la mesure de la tension artérielle et de la prise en charge de la pathologie rénale.
Pour sa part, le Dr Kabouya, qui a fait une présentation sur «les troubles hématologiques et oncologiques de l’enfant trisomique», a insisté sur la nécessité de dépister les complications hématologique chez les enfants trisomiques, grâce à un protocole spéciale de suivi des T21, qui consiste à effectuer des hémogrammes de manière régulière.
«Il faut faire des hémogrammes, avant 3 jours et un mois après la naissance, puis un hémogramme une fois par an, jusqu’à l’âge adulte», a-t-il dit, indiquant qu’il s’agit aussi de vérifier le dosage des immunoglobulines et de la sérologie en cas d’infections ORL ou pulmonaires à répétition.
Cette rencontre régionale de la SPO sur les spécificités de la prise en charge des enfants trisomiques a également abordé d’autres thématiques, notamment sur les troubles cardiaques, dermatologiques et digestifs chez cette catégorie d’enfants.