La capitale accuse un énorme déficit en matière de marchés de proximité. Cet état des lieux est un facteur prépondérant qui favorise l’augmentation des prix des fruits et légumes.
Les marchés de proximité réduisent l’écart des prix entre les marchés de gros et ceux de détail. Du fait qu’ils réduisent les intermédiaires. La capitale compte 57 communes, la norme voudrait que chaque quartier, chaque lotissement d’habitation soit doté d’un marché de proximité pour répondre aux besoins des habitants, ce qui, actuellement, n’est pas le cas.
Pour parer au plus urgent, il faut que les pouvoirs publics comblent un manque d’au moins 50 marchés de proximité. Cependant, si nous devons tenir compte des paramètres de la démographie, les besoins réels de la capitale sont encore plus importants. Il y a des communes qui sont totalement dépourvues de ce genre de structures commerciales, citons, à titre d’exemple, les communes de Bir Mourad Raïs, de Hydra et d’El Achour.
Dans les communes qui ont des marchés de proximité, telles que Bab El Oued, Sidi M’hamed ou encore Rouiba, on constate que les prix des fruits et légumes sont plus au moins abordables, contrairement à certaines communes où le commerce informel a pignon sur rue. Il faut rapprocher la production du citoyen et non le contraire.
Cette démarche est une manière de réduire les prix par l’élimination des intermédiaires et autres parasites qui agissent sur la stabilité des prix, s’agissant des marchés de proximité qui ont été réalisés dans la capitale et qui ne sont pas exploités. L’erreur n’est pas dans la conception de ces structures, mais dans les endroits où elles ont été construites. Les marchands informels refusent de s’y installer à cause de leur éloignement des centres névralgiques au niveau des communes.
Les commerçants illicites leur préfèrent donc la voie publique et le consommateur est loin de se soucier de la légalité du commerce, ce qui l’intéresse au final c’est de faire ses achats.