Le constructeur automobile Stellantis va ouvrir les portes de l’Europe à son partenaire chinois Leapmotor, pour mieux se positionner sur le secteur des voitures électriques à prix plancher.
La coentreprise formée par le géant de l’automobile Stellantis et la start-up chinoise Leapmotor va livrer ses premières voitures électriques au marché européen en septembre, ont indiqué ses dirigeants mardi. Le groupe italo-franco-américain avait levé le pied en Chine, après plusieurs déconvenues sur le premier marché automobile mondial avec ses grandes marques.
Mais le groupe de Carlos Tavares a finalement préféré prendre les devants face aux constructeurs de véhicules électriques chinois comme BYD ou MG, et «faire partie de l’offensive plutôt que d’en être une victime», avait expliqué le dirigeant fin 2023. Stellantis a acquis 20% de la prometteuse start-up chinoise Leapmotor, encore inconnue en Europe, bien qu’elle vende 10 000 voitures par mois en Chine.
Les deux partenaires ont fondé une coentreprise produisant des véhicules électriques pour l’international qui livrera ses véhicules à partir de septembre en France, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne ou aux Pays-Bas. Cette coentreprise «nous permet d’accélérer la mise sur le marché de véhicules électriques intelligents et abordables», a déclaré Carlos Tavares lors d’une conférence de presse conjointe à Hangzhou (est), ville d’origine de Leapmotor.
Outre ses concurrentes fabriquées en Chine comme la Dacia Spring, la petite Leapmotor affronterait ainsi la future Renault Twingo ou la Tesla d’entrée de gamme. Les modèles Leapmotor devraient être en vente dans 200 concessions de Stellantis et de partenaires d’ici la fin 2024, et 500 sites en 2026, aux côtés de Citröen, Peugeot, Jeep ou Alfa Romeo, certaines des autres marques du groupe. Leapmotor compte étendre ensuite son activités au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Sud et en Inde, autres cibles prioritaire de Stellantis, ainsi que dans la région Asie-Pacifique .