Stationnement sur les trottoirs à Constantine : Qui veille au respect des droits des piétons ?

11/09/2024 mis à jour: 17:55
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A la rue Benmeliek (ex-Pinget), le squat des trottoirs est devenu la règle (photo : Ahcene Boussouf)

Le squat des trottoirs par les automobilistes dans de nombreuses artères de la ville de Constantine est désormais un phénomène difficile à éradiquer. Il est devenu même la règle, face au manque chronique de lieux de stationnement réglementés où les conditions des cahiers des charges soient strictement respectées dans l’intérêt des automobilistes. Du coup, c’est l’anarchie totale. 

Dans certains quartiers, les piétons sont contraints de circuler sur la chaussée. C’est le cas particulièrement d’une partie de la rue Chettab Allel, menant vers le cimetière central, mais aussi dans le quartier de La Casbah. Le cas le plus illustratif est celui de la rue Abderrahmane Benmeliek (ex-rue Pinget), dont une grande partie des trottoirs est occupée par les véhicules stationnés, non loin du siège de la sûreté de wilaya, situé dans le quartier du Coudiat. 

Pourtant, la patrouille des sabots, relevant des services de la sûreté de wilaya, passe presque quotidiennement par le boulevard de l’Indépendance, à proximité du lycée Youghourta, pour sanctionner les contrevenants, mais elle fait rarement un tour par la rue Benmeliek où tout le trottoir situé du côté droit est quasiment occupé par des véhicules durant toute la journée. S’il est vrai que le quartier du Coudiat est l’un des plus fréquentés au centre-ville de Constantine, en raison de la présence de nombreuses administrations, autant que celui de La Casbah et ses environs, il est urgent que les services de la commune pensent à créer des parkings réglementés, car la situation est devenue insupportable. Le problème est posé également avec acuité au niveau des rues 19 juin 1965 (ex-rue de France) et Didouche Mourad (ex-rue Caraman), où la transformation de ces deux artères en piétonnières a causé des ennuis aux riverains. Ces derniers n’hésitent pas à stationner leurs voitures sur les deux côtés de la rue juste près des immeubles. 

Les concernés justifient ce comportement par le manque de lieux de stationnement, alors que lors de la transformation de ces deux artères, les autorités n’avaient pas pensé à ce problème à l’époque. Ce qui a créé l’anarchie, notamment en fin d’après-midi où les voitures circulent sans gêne dans ces endroits. La problématique du stationnement au centre-ville de Constantine devenu une destination même pour des citoyens qui viennent des autres wilayas se manifeste surtout à la rue Larbi Ben M’hidi, la plus grande artère commerçante de la ville devenue un immense parking sur près de deux kilomètres, où la réglementation n’a jamais été respectée où du moins aucune autorité n’a veillé à son application, sachant que le stationnement est autorisé sur un seul côté de la chaussée. 

Ce qui n’est pas le cas à cause du non-respect du plan de circulation qui existe bel et bien. Le résultat est connu, car la circulation est désormais infernale du matin au soir. Pour les citoyens, notamment les habitants de ces lieux, la situation est devenue insupportable et les autorités compétentes sont appelées à intervenir avec fermeté pour faire respecter la loi. 

«Comme les autorités avaient déjà agi l’année dernière pour mettre un terme au diktat imposé par les commerçants informels des rues du 19 Juin 1965 et Didouche Mourad qui ont été évacués grâce au déploiement des forces de l’ordre, il est de leur devoir de faire de même pour mettre un terme à l’anarchie du stationnement qui règne dans plusieurs quartiers de la ville», réclament des citoyens.                                              

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