Des intellectuels ont soulevé la question de la réhabilitation de l’ancien siège de l’hôtel de ville et sa transformation en espace culturel, surtout que ce joyau architectural est dans un état de délabrement avancé.
Les élus communaux de Souk Ahras ont récemment lancé un appel à l’adresse d’un groupe d’intellectuels afin de passer en revue les potentialités culturelles de la région et paver le chemin devant ses artistes, ses hommes de lettres, ses maîtres penseurs – et ils sont nombreux – et tous ceux qui désirent s’intégrer davantage dans cette relance souhaitée.
Les intervenants, tant du côté des édiles de la municipalité que ceux conviés à cette rencontre de concertation, ont mis en relief l’importance du legs culturel et exprimé leur volonté à aller de l’avant, notamment pour ce qui est de l’inévitable gestion participative de la commune.
S’agissant du domaine de l’art, de la culture et tous ces autres champs de création, la coordination demeure, selon les mêmes intervenants, une condition sine qua non pour la réussite de tout projet. Ils ont soulevé, entre autres points, celui de la réhabilitation de l’ancien siège de l’hôtel de ville et sa transformation en espace culturel. Ce joyau architectural, frappé de décrépitude, avait, pour rappel, fait l’objet auparavant d’un transfert vers la direction de la culture.
Cette dernière, dotée d’un nombre important de structures, est sollicitée pour faciliter la restitution de ce bien communal, qui fait partie de la mémoire collective. Siège de la première assemblée communale de l’Algérie indépendante, cet édifice bâti vers la fin du XIXe siècle a connu plusieurs opérations de réhabilitation restées à ce jour sans impact sur son état de délabrement avancé. Abdelkrim Ghellis, un artiste, a déclaré, à ce titre, que cet édifice situé au cœur de la ville mérite un statut autre que celui d’une construction menaçant ruine.
«Nous avons là une construction emblématique qui trace les repères de la ville et pour laquelle nous partageons tous un côté affectif. Il est temps pour la réaffecter à l’utilisation publique au lieu de nous contenter d’un rôle de spectateurs au moment où l’oubli et le manque d’entretien font leurs effets», a-t-il déclaré à El Watan.
Deux plasticiens qui n’ont pas participé à ladite rencontre ont salué cette initiative qu’ils ont souhaité inclure dans un programme de relance des activités culturelles où l’APC peut être d’un apport certain.
La coordination avec la direction de la culture et tous les autres partenaires de la municipalité est sollicitée au même titre par d’autres partenaires que nous avons réussi à joindre, hier, par téléphone.
Avec ses troupes théâtrales de renommée, ses musiciens, ses écrivains et tout son patrimoine moral et matériel, Souk Ahras compte investir juste par un choix judicieux de ce premier noyau de réflexion.