Souk Ahras : De vastes espaces squattés par les riverains

19/05/2022 mis à jour: 01:23
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En évoquant, lors de sa dernière rencontre avec les membres de l’exécutif, le phénomène des espaces forestiers clôturés par des particuliers, le wali de Souk Ahras a exprimé toute sa colère et rappelé la détermination des pouvoirs publics à ne point lésiner sur les moyens dissuasifs à ce sujet.

«Nous sommes face à une situation où les palliatifs ne sont pas permis et la Conservation des forêts qui a déjà entamé courageusement sa lutte contre ce fléau a donné aux auteurs de ces piétinements un avant-goût de notre irréversible avancée vers la récupération de ces espaces. Tout comme le foncier communal ou domanial, rien ne peut justifier l’illicite», a tonné le premier responsable de la wilaya.

Il ajoutera : «Il nous a été donné de constater que des hectares d’espaces boisés ont été bizarrement transformés en propriétés privées par des individus autoproclamés maîtres des lieux et ce sont - dans leur majorité – des occupants qui sont eux-mêmes dans l’illégalité qui agissent de la sorte.

Un assainissement s’impose, car il y va des droits des générations futures». Il est utile de rappeler que plusieurs habitants des régions rurales de Souk Ahras squattent régulièrement des zones forestières et y érigent des barricades et des clôtures en guise de limites de propriétés.

A Zaârouria, des bâtisses construites au nom de quelques fallacieux projets d’investissement justifient depuis des années une irréversible avancée de la machine de destruction de la faune et de la flore et, évidemment, l’installation de différentes sortes de barricades pour interdire les voies d’accès vers la forêt.

A Aïn Seynour dans la commune de Mechroha, Ali Selaimia, un militant associatif, a fait part d‘une véritable razzia en milieu forestier. «En plus de la destruction des arbres et de plusieurs espèces végétales, des personnes malintentionnées se permettent d’étendre leurs propriétés au-delà de plusieurs hectares pour jauger le degré de vigilance des instances compétentes», a-t-il indiqué.

A Taoura et aux quatre sorties du chef-lieu, le problème est posé avec acuité et l’effet d’entraînement a fait des siennes à Oued Lokehol, Aïn Djenene, Sbeaâ Guenater, Ouled Ali, où des centaines d’arbres sont saccagés à coups de rétrochargeur et où les clôtures font partie des symptômes d’un malaise certain dans la gestion du patrimoine forestier de la région. 

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