La boule de remorquage est un outil utile dans de nombreuses situations, et beaucoup d’automobilistes l’ont adoptée sur leurs véhicules, mais elle peut s’avérer être un danger et être en cause dans de nombreux accidents.
Accessoire indispensable pour tracter une remorque, une caravane, ou tout simplement un autre véhicule en cas de coup de main à un proche tombé en panne et lorsque nous disposons des équipements nécessaires, la boule d’attelage située à l’arrière d’un véhicule reste inutilisée la plupart du temps.
Mais peut-on pour autant la laisser en place de façon permanente une fois la remorque retirée ? L’installation de ce matériel prête à confusion de nos jours. On pourrait même croire que les Algériens sont de vrais amateurs de camping et possèdent des caravanes qu’ils traînent chaque week-end pour faire des escapades a bord de mer ou sur les hauteurs des montagnes, mais ce n’est pas le cas ! Certains automobilistes cherchent plutôt à donner un look à leurs véhicules, d’autres l’utilisent comme «une protection» en cas d’accident.
Mais que dit la loi à ce sujet ? «Tout véhicule à moteur, toute remorque, à l’exception des matériels agricoles ou de travaux publics, doit être aménagé de manière à réduire autant que possible, en cas de collision, les risques d’accidents corporels, aussi bien pour les occupants du véhicule que pour les autres usagers de la route.»
En d’autres termes, en l’absence de mention spécifique à la boule d’attelage, il faut faire preuve de bon sens et c’est à l’automobiliste qu’il revient de juger de la dangerosité ou non de son crochet de remorquage, qui reste un élément proéminent en cas d’accident ou de collision avec un autre véhicule ou tout autre élément extérieur au véhicule. Juridiquement parlant, la loi n’est pas claire.
Consulté sur la question, un avocat assure qu’il existe un vide juridique sur la question. La loi n’interdit pas ce type de modifications sur les véhicules. «Le code de la route ne dispose d’aucune disposition sanctionnant cela, si ce n’est pas pour commettre un crime.
L’alinéa du chapitre consacré aux infractions de 3e degré sanctionne la non-déclaration des transformations techniques réalisées sur un véhicule», explique l’avocat. S’agissant d’assurance, le fait de conserver votre attelage en cas de sinistre responsable peut aussi, selon les circonstances de l’accident, être considéré comme étant un élément aggravant.
Qu’il s’agisse donc d’assurance, de sécurité, ou de praticité (un attelage, c’est de la longueur en plus pour les stationnements !), il est vivement conseillé de retirer la boule d’attelage si vous ne vous en servez pas. La liste des inconvénients quant à l’installation de cet accessoire est longue.
D’après des experts du domaine de l’automobile, quand la boule est fixée sur le châssis et lorsque le véhicule reçoit un coup sur la boule, il se produira ce qu’on appelle «énergie cinétique», qui veut dire que l’énergie du choc va être transférée vers le châssis au lieu du pare-chocs, ce dernier étant conçu pour absorber les chocs, comme son nom l’indique. Donc cette énergie va déformer irrémédiablement la structure de base du véhicule. Ainsi, il appartient à chacun de prendre la décision ou non de démonter cette boule.
Si vous estimez qu’elle peut être dangereuse, vous pouvez la démonter pour éviter tout risque inutile. Si vous possédez une boule d’attelage, le fait de remettre la coiffe de protection de cette dernière limitera déjà les risques d’accident.