Dimanche dernier était sans doute l’une des journées les plus chaudes dans l’Algérois ces dernières années. Mais cette canicule, insupportable pour tous, n’a malheureusement pas poussé la société nationale du transport ferroviaire à offrir, à ses clients, plus de confort et d’attention.
Bien au contraire, la SNTF a excellé dans l’indifférence et s’est permise des retards flagrants, où le train de 16h reliant Alger à la banlieue ouest ( Blida) par exemple n’est entré en gare (Agha) qu’à 19h passées.
Les voyageurs ont alors été contraints à prendre leur mal en patience pendant trois heures dans les différentes gares sous un soleil de plomb et suffoquant à cause des températures dépassant largement les 40°. Les personnes âgées et les malades chroniques particulièrement avaient souffert le martyre à cause du flagrant retard des trains et surtout de l’indifférence de la SNTF. Même pas une explication via les hauts- parleurs pour rassurer les usagers, ou leur distribuer de l’eau fraîche...
Et comme un malheur ne vient jamais seul, lorsque le train est arrivé, ce dernier est devenu vite bondé de monde, alors que la commodité de la climatisation n’était pas assurée. Voilà un autre calvaire auquel ont fait face les malheureux voyageurs.
La situation s’est davantage compliquée lorsque, à quelques kilomètres de la gare de Birtouta, le conducteur du train a brusquement freiné au moment où une voix féminine s’est automatiquement déclenchée annonçant un arrêt d’urgence mais sans pour autant qu’il y ait une explication du pourquoi de cet arrêt.
Là, les voyageurs ont eu droit à une ambiance sauna pendant un quart d’heure, puisque la clim n’était pas fonctionnelle et l’ouverture des portes et fenêtres étant impossible. Les personnes vulnérables à la chaleur et les claustrophobes ont failli frôler le pire... d’autant qu’il y avait un manque d’oxygène dans des rames bondées et manquant d’aération. Et la plupart des voyageurs étaient mouillés de...sueur...
Une fois redémarré, le train n’est entré en gare de Blida qu’à 21h passées. Les voyageurs n’oublieront sans doute jamais ce jour-là à cause d’une fournaise climatique sans précédent et d’une société qui se dit citoyenne mais négligeant ses clients même pendant les moments les plus difficiles. Dommage !