Trois terroristes se sont rendus, le vendredi 19 mai, aux autorités militaires à Bordj Badji Mokhtar, dans l’extrême sud du pays. Ils ont rejoint les groupes activant dans la région sahélo-saharienne de 2012 à 2013.
Deux d’entre eux sont de la même famille. «Il s’agit en l’occurrence de Habid Mellouki dit ''Habib Allah'' qui a rallié les groupes terroristes en 2012, de Sidia Mellouki dit ''Abou Meryem'' qui a rallié les groupes terroristes en 2012 », a précisé le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué rendu public hier.
Le troisième terroriste qui a s'est rendu est le dénommé «Belkheir Mahri», qui activait au Sahel depuis 2013. Depuis le début de l’année 2023, plusieurs terroristes ont déposé les armes à Bordj Badji Mokhtar. En effet, le terroriste Khalifa Kadir dit «Blech» s’est rendu le 23 avril 2023, aux autorités militaires de cette région frontalière avec le Mali.
Aussi, en mars dernier, trois terroristes se sont rendus dans cette région. En février 2023, le MDN a annoncé la reddition de trois terroristes de cette wilaya de l’extrême Sud et d’un autre à In Guezzam, au sud de Tamanrasset. En janvier, c’est le dénommé «Bey Malaoui» alias «Mokdad» qui s’est rendu. Tous ces terroristes ont un point en commun : ils activaient dans région du Sahel.
Ces redditions en cascade dans la région de Bordj Badji Mokhtar renseignent sur la pression exercée sur les groupes terroristes, acculés dans leurs derniers retranchements. Cela a permis la récupération de lots importants d’armes automatiques, de grenades, de munitions de différents calibres et d’équipements militaires de transmission.
Outre ces cas de reddition, les forces de l’ANP, poursuivant leurs opérations de fouille des reliefs montagneux et accidentés, ont pu capturer le 17 mai dernier quatre terroristes dans la région de Tissemsilt et récupérer un lot d’armes. C’est dans la même région que les forces de l’ANP ont arrêté, le 10 mai dernier, quatre autres terroristes. Une opération lors de laquelle un officier de l’ANP a été tué.
Approche efficace
Déterminées à pourchasser les résidus du terrorisme, les forces de l’ANP ont multiplié les opérations d’envergure à travers l’ensemble du territoire national. Ces opérations se sont soldées par l’élimination de dizaines de terroristes, l’arrestation d’autres, la destruction de casemates et la récupération d’armes et de munitions. Aussi, des dizaines d’éléments de soutien au terrorisme ont été arrêtés depuis le début de l’année en cours. A Boumerdès et Skikda, douze éléments de soutien aux groupes terroristes ont été arrêtés entre le 10 et le 16 mai et une casemate détruite.
A Tizi Ouzou, cinq éléments de soutien aux groupes terroristes ont été arrêtés entre le 22 et le 28 mars et une casemate bourrée de bombes artisanales détruite. En février, ce sont neuf autres éléments de soutien aux groupes terroristes qui ont été appréhendés. En 2022, les forces de l’ANP ont abattu 20 terroristes, capturé 14 autres et arrêté 371 éléments de réseaux de soutien.
En 2021, les forces de l’ANP ont neutralisé 23 terroristes et arrêté 222 éléments d’aide aux groupes terroristes. Ces chiffres renseignent sur l’efficacité de l’approche adoptée par l’ANP en matière de lutte contre le terrorisme mais aussi sa ferme volonté d’éradiquer «les résidus des groupes terroristes».
Ainsi, l’Algérie qui a réussi, grâce à une guerre de longue haleine, à vaincre le terrorisme sur son sol, demeure fortement mobilisée pour faire face à toute forme de résurgence de ce fléau dévastateur. La plus grande menace vient aujourd’hui du Sahel. Selon des statistiques établies par l’organisme australien Institute for Economics and Peace, le Sahel est devenu l’épicentre du terrorisme international, avec une hausse du nombre de morts de 2000% en 15 ans.