Situation humanitaire au menu du Conseil de sécurité

17/09/2024 mis à jour: 09:19
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Lors de sa dernière réunion de vendredi dernier, convoquée par l’Algérie, après l’assassinat de six travailleurs de l’Unrwa, le représentant de l’Ocha (bureau onusien des affaires humanitaires), a fait état d’une situation humanitaire extrêmement difficile, notamment à Toulkarem et à Toubas, ciblées par une offensive de l’armée sioniste, tuant «une douzainede Palestiniens, selon les informations reçues».

L’Ocha a déclaré que des «dizaines de familles ont été déplacées (…) leurs maisons ont été endommagées par les forces aériennes et terrestres d’Israël et des échanges de tirs entre Palestiniens et forces israéliennes.  L’utilisation de tactiques de guerre meurtrières dans ces régions de Cisjordanie fait craindre le recours à une force excessive».

Pour sa part, l’Unrwa qui ne cesse d’enterrer ses employés, assassinés par Israël, a dressé un tableau noir de la situation humanitaire y compris en Cisjordanie. Ennemi juré de l’Etat hébreu, l’agence fait l’objet de violentes et graves accusations de terrorisme par Israël, qui bombarde ses convois ou les bloque dans le meilleur des cas.

A la tête de l’agence, Phillip Lazzarini a affirmé devant le Conseil de sécurité, qu’Israël est allé très loin dans sa politique à l’égard de l’Unrwa, en élaborant trois projets de loi, en cours d’examen au parlement israélien : l’un visant à qualifier l’Unrwa d’organisation terroriste, un autre visant à supprimer toutes les immunités du personnel de l’Unrwa et un troisième visant à interdire à l’Unrwa l’accès aux bâtiments sous contrôle israélien.

Il a même précisé que ces projets de textes «bénéficiaient d’un large soutien et que le gouvernement ne renouvelait pas les visas du personnel clé de l’Unrwa et des ONG». Il a qualifié d’«inadmissible qu’un État membre de l’ONU qualifie d’organisation terroriste une agence de l’ONU, dont le mandat lui a été confié par le Conseil de sécurité», ajoutant : «Cela créerait un précédent pour d’autres gouvernements qui pourraient qualifier d’organisations de l’ONU des actes qu’ils n’approuvent pas».

Le responsable onusien a demandé une «enquête indépendante» sur la mort de ses 220 employés en déclarant : «Il y a une tentative délibérée d’éliminer et de démanteler l’agence, et la raison derrière cela n’a rien à voir avec des questions de neutralité, mais il y a un objectif politique derrière cela.

En fin de compte, il y a une volonté de dépouiller les Palestiniens du statut de réfugié et, au-delà, de saper l’aspiration future des Palestiniens à l’autodétermination. C’est pourquoi l’Unrwa est devenue une telle cible. Il ne faut pas se leurrer : il s’agit de bien plus qu’une attaque contre l’Unrwa, mais contre le système multilatéral dans son ensemble et contre l’ONU.

Il s’agit d’une campagne visant à démanteler l’Unrwa et à évincer la communauté humanitaire dans son ensemble». La demande d’une enquête sur la mort du personnel humanitaire de l’Onu, a été également exprimée par l’Algérie, qui a également plaidé pour le gel, voire l’exclusion d’Israël des travaux de l’assemblée générale de l’Onu, et la mise en application des décisions de la CIJ, relatives à l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens. 

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