Durant cet exercice, les différents partenaires engagés dans une telle situation ont testé leur niveau de préparation et le mode opératoire des interventions.
Les communes de Loutaya, Branis et El Kantara, au nord de la wilaya de Biskra, ont vécu, dimanche dernier, sous les effets d’un extrême état d’alerte et d’urgence provoqué par la survenue d’un tremblement de terre fictif de magnitude 5 sur l’échelle de Richter.
Durant cet exercice, la Protection civile et les différents partenaires engagés dans une telle situation ont testé leur niveau de préparation et le mode opératoire des interventions pour mettre en place un poste de commandement de campagne doté de moyens de communication, mobiliser le personnel soignant et les services de sécurité, secourir les victimes et sécuriser les lieux touchés par un hypothétique cataclysme tellurique, a-t-on constaté.
Sous la supervision du Colonel Abdelhak Lagraâ, directeur de la Protection civile de Biskra, les opérations pratiques ont débuté par l’ordre de déclenchement du plan Orsec émanant du wali dès la prise de connaissance de l’ampleur des dégâts.
Une intervention entamée au noyau original du village de Bordj Rose ou Fontaine des Gazelles où l’on compterait des maisons effondrées avec des victimes décédées et d’autres vivantes mais sous les décombres nécessitant le recours d’une brigade cynophile de la Gendarmerie nationale et l’ouverture de voies pour les ambulances.
Un accident de la route a été monté de toutes pièces à une intersection routière impliquant un camion-citerne transportant un produit inflammable et un autobus de transport de voyageurs et un terrible incendie qui pourrait se produire suite à l’explosion d’un gazoduc alimentant une cimenterie ont été au programme de cette simulation d’un séisme virtuel requérant une coordination sans faille entre tous les partenaires et intervenants afin de répondre aux 14 paramètres opérationnels nécessaires pour atteindre l’efficacité et la rapidité d’exécution escomptées en cas de tremblement de terre.
S’entraîner pour agir efficacement
«Cet exercice de simulation d’un tremblement de terre permet d’entraîner les éléments de la Protection civile à agir efficacement, à mesurer le degré de réactivité de tous les partenaires et aussi à améliorer et peaufiner le plan Orsec prévu en cas de catastrophe naturelle.
Cette opération s’est parfaitement bien déroulée, et je tiens à saluer l’engagement professionnel des agents de la Protection civile, des autorités locales de la wilaya et des communes, les directions de la santé, de l’urbanisme de l’hydraulique, de l’électricité et du gaz, d’Algérie Télécom, les institutions sécuritaires de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales et les associations ainsi que les imams mobilisés pour pallier les effets dévastateurs de ce séisme imaginaire, mais possible dans le temps», a estimé le directeur de la Protection civile. «Biskra est située dans une zone sismique. Rappelez-vous ! Une secousse tellurique de 3,2 sur l’échelle de Richter a fait vibrer la région de Meziraa, il y a 2 mois.
Cette opération pratique entre dans le cadre de la préparation de tous à l’éventualité d’un tremblement de terre de grande magnitude avec un épicentre et des ondes sismiques secondaires pouvant entraîner des dégâts importants aux infrastructures et engendrer des pertes humaines et des blessés à secourir dans les meilleurs délais et avec des techniques et des moyens et une logistique d’intervention éprouvée.
Une réunion d’évaluation de ces manœuvres sera organisée pour en tirer aussi bien les aspects positifs, mais aussi les manquements, faiblesses et points à améliorer pour arriver à des interventions ciblées, efficaces et probantes pour le bien de la population concernée par un éventuel tremblement de terre», a commenté Abdallah Abinouar, wali de Biskra. Ce dernier a insisté sur la nécessité d’une prise en charge psychologique des victimes d’une telle catastrophe lors de sa visite sur les lieux des démonstrations mis en scène.
La veille de l’exécution de cet exercice opérationnel, un communiqué de la wilaya de Biskra visant à avertir et à éviter la panique et les interprétations fallacieuses des habitants des communes concernées avait été publié sur sa plateforme numérique et largement repris et répercuté sur les réseaux sociaux.