Le projet de production de 3.000 MW est une nouvelle opportunité qui permet aux sociétés nationales privées et publiques de développer l’intégration industrielle, note le ministre de l’Energie, M. Arkab.
Le programme national de développement des énergies renouvelables enregistre de nouveaux pas, à la faveur de la signature, le 14 mars dernier, d’accords portant sur la production d’énergie photovoltaïque. Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a d’ailleurs qualifié cette étape de «tournant décisif» et de «grand pas» dans «le développement des énergies renouvelables.
«Le projet de production de 3.000 MW est une nouvelle opportunité qui permet aux sociétés nationales privées et publiques de développer l’intégration industrielle suivant la dynamique de développement du secteur industriel, en général», a souligné le ministre pour qui ce projet permettra de «concrétiser des partenariats entre des entreprises nationales et étrangères qui contribueront au renforcement des capacités des ressources humaines et au transfert de technologie dans ce domaine».
Dans une déclaration prononcée au terme de la cérémonie de signature, le ministre a, en effet, relevé l’importance de ces projets qui englobent toutes les chaînes de valeur des équipements de production, notamment le transport et la maintenance.
Il a, dans le même sillage, assuré que ce domaine se développait parallèlement à l’énergie gazière. Et d’affirmer : «Le gaz naturel est une énergie qui accompagnera toujours la transition énergétique, comme réaffirmé lors du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui s’est tenu à Alger début mars».
De son côté, le PDG de Sonelgaz, qui a eu à signer les accords avec les entreprises retenues, a annoncé la mise en place d’un plan d’action visant «à conférer davantage d’efficacité à la réalisation de ce projet, notamment en termes de coordination entre Sonelgaz et les maîtres d’œuvre».
140 sociétés soumissionnaires
Les accords signés concernant, faut-il le noter, deux appels d’offres, le premier lancé en février 2023, dans le cadre du programme en question pour la production de 2000 mégawatts (MW) d’énergie solaire photovoltaïque, a attiré l’intérêt de 140 sociétés dont 34 algériennes et 106 étrangères de 20 nationalités. Au total, 28 d’entre elles ont participé à l’étape d’évaluation des plis avec 90 offres techniques.
A ce titre, la réalisation de deux centrales est revenue à une société algérienne, la réalisation de trois centrales à des groupements algériens mixtes et la réalisation de neuf centrales à neuf sociétés étrangères.
Les contrats relatifs à ces projets ont été signés ce 14 mars Alger entre Sonelgaz et ses partenaires, notamment pour ceux concernant la production de 2000 mégawatts, à travers 15 centrales solaires photovoltaïques, d’une capacité de production de 80 à 220 MW chacune, réparties sur 12 wilayas.
Le groupe a signé 14 contrats avec 8 soumissionnaires ayant remporté l’appel d’offres. Par ailleurs, le deuxième appel d’offres, lancé en juillet 2023 portant sur production de 1000 MW «Solar 1.000 MW», a drainé 139 sociétés dont 36 algériennes et 103 étrangères de 24 nationalités.
24 d’entre elles ont participé à l’étape d’évaluation des plis avec 43 offres techniques. Il s’agit pour ce projet de réaliser 5 centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 50 à 300 MW chacune, réparties sur 5 wilayas. Sonelgaz a signé, dans ce sens, 6 contrats avec quatre 4 soumissionnaires retenus.
Ainsi, la réalisation 2 centrales a été attribuée à une société algérienne et 2 autres à des groupements algériens mixtes alors qu’une troisième sera réalisée par une société étrangère.
Le projet de production de 3000 MW d’énergie solaire photovoltaïque s’inscrit, pour rappel, dans le cadre du Programme de développement des énergies renouvelables visant à atteindre 15000 MW à l’horizon 2035.