Un minibus a été volé, à la fin de la semaine dernière, au quartier 22 de Sidi Bennour, commune de Maalma. Cet énième acte de vol a suscité de fortes appréhensions parmi les résidents, qui assistaient impuissants à la multiplication des actes de vol dans cette partie de la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Selon des habitants, le vol s’est produit la nuit.
Le bus en question appartenait à un résident de ce quartier, qui avait l’habitude d’y garer son véhicule, à son retour du travail. On croit savoir qu’une enquête est en cours, mais rien n’a encore filtré quant aux auteurs de cet acte répréhensible. Ce quartier de 1200 logements était l’un des premiers à avoir été distribué sur ce flanc de la municipalité de Maalema.
Les premiers résidents se sont installés dans leurs logements AADL depuis 2019, sans que rien de concret ne soit fait pour améliorer la sécurité. D’ailleurs, il n’y a pas que ce quartier qui souffre de ce problème. Les quartiers 22 et 23 mitoyens sont composés de 3000 logements AADL. Ce dernier est à son tour sérieusement affecté par des vols commis quasi quotidiennement.
Des petits larcins aux actes de vol qui ciblent des biens de grande valeur, les habitants de cette cité en racontent des dizaines d’histoires, ayant eu pour conséquences une méfiance en permanence des résidents.
En fait, des bâtiments ont souvent été le théâtre de vols, parfois à répétition. A titre d’exemple, dans certains bâtiments, les tuyaux du réseau d’alimentation en gaz de ville ont été volés en deux fois consécutives.
A la remise des clés, les bénéficiaires de logement craignaient de trouver les tuyaux de cuivre de leur appartement arrachés. Pis encore, ces individus n’hésitaient pas aussi à subtiliser les compteurs de gaz. Bref, tout ce qui est susceptible d’être vendu au marché noir est ciblé.
Du matériel de bâtiment et outils de maçon ou d’artisan, voire leurs moyens de locomotion, une moto en l’occurrence, n’ont pas été épargnés. Les autres quartiers de cette même localité ne sont, à leur tour, pas à l’abri des jeunes voyous.
Les résidents, qui avaient à plusieurs reprises, exprimé leur ras-le-bol de cette situation, ne voient toujours pas leur principale revendication, à savoir l’installation d’un commissariat de police, satisfaite. Des véhicules de gendarmerie effectuent des tournées au niveau de ces cités, mais cela ne semble pas dissuader les malfaiteurs.
Pour remédier à cette situation, des habitants et des associations de résidents tentent de proposer des solutions et lancer le débat à ce propos.
Certains proposent la réalisation d’une clôture, d’autres préconisent l’installation de portails au niveaux des îlots alors que d’autres catégories vont jusqu’à appeler à cotiser et engager des gardiens avec chiens qui seront chargés de filtrer les personnes entrant au quartier et traquer les voleurs.
En attendant qu’une solution soit trouvée, les habitants s’ingénient à fortifier les portes d’accès aux bâtiments et installer des « digital code» pour barrer tout accès aux intrus.