Donald Trump, président élu des États-Unis, a déclaré lundi 2 décembre qu’il s’opposerait à l’acquisition d’US Steel par le géant japonais Nippon Steel.
Cette prise de contrôle, annoncée en décembre 2023 pour un montant de 14,9 milliards de dollars, suscite des tensions. « Je suis totalement contre le fait qu’US Steel, autrefois grand et puissant, soit acheté par une entreprise étrangère, dans le cas présent par le japonais Nippon Steel », a écrit le républicain sur Truth Social.
Il a ajouté qu’il mettrait en place des incitations fiscales et des droits de douane pour renforcer US Steel rapidement et s’est engagé à bloquer cet accord une fois en fonction. Lors de la campagne présidentielle, Trump avait affirmé qu’il empêcherait cette acquisition s’il accédait au pouvoir avant sa finalisation, dans la continuité de ses positions protectionnistes.
US Steel, en difficulté, a averti que le rejet de ce rachat compromettrait des investissements de modernisation essentiels, menaçant des emplois et entraînant d’éventuelles fermetures d’aciéries. Le syndicat USW (United Steelworkers) s’oppose également à l’opération, craignant des pertes d’emplois, malgré les garanties de Nippon Steel concernant le maintien de l’emploi.
En novembre, le groupe japonais avait prévu de conclure l’acquisition avant la fin de l’année 2024, avant le départ de Joe Biden. Le président démocrate, tout comme Donald Trump, s’est opposé à cette prise de contrôle, affirmant l’importance pour US Steel de rester une entreprise américaine. La CFIUS (Commission aux investissements étrangers aux États-Unis) examine encore ce projet et doit soumettre ses recommandations à Joe Biden, qui prendra la décision finale.
Malgré ces oppositions, Nippon Steel reste confiant. En novembre, l’entreprise a déclaré qu’elle s’attendait à finaliser la transaction avant la fin de l’année. Le vice-président de Nippon Steel, Takahiro Mori, a exprimé sa conviction que l’accord serait conclu à moins de changements significatifs. Nippon Steel a également assuré que cette acquisition renforcerait l’industrie sidérurgique américaine, la chaîne d’approvisionnement nationale et la sécurité nationale des États-Unis, tout en garantissant les emplois syndiqués.