Vingt-six ans après sa fermeture à cause de la situation sécuritaire du pays, -le terrorisme faisait alors des ravages notamment dans les petites contrées-, une école primaire vient de rouvrir ses portes à Si Abdelghani.
Une bonne nouvelle qu’une école primaire rouvre ses portes vingt-six années après sa fermeture pour des raisons liées principalement au terrorisme, l’exode de ses populations et ensuite par la grâce du fait accompli de gens introduits qui l’ont transformée en bergerie.
Cela se passe à Si Abdelghani ou Baadj comme se plaisent à l’appeler ses habitants au niveau du douar El Annasser au sud de la wilaya de Tiaret. Cette école est l’une des 30 établissements du genre qui ont dû fermer leurs portes car des mains assassines sont passées par là. Certaines écoles furent détruites et les autres hantées, car ses populations avaient fui l’hydre terroriste et finit par s’installer dans les grands centres urbains ou carrément se fixer au niveau du chef-lieu de wilaya.
Cette réouverture s’est faite après une opération de réhabilitation et intervenant, alors que cette région agropastorale a vu s’édifier un beau lycée baptisé justement au nom du chahid Ibrahim Nafaa dit Si Abdelghani. Cela va beaucoup soulager les élèves ainsi que leurs parents des aléas d’une scolarité aléatoire et de bien de déboires. L’illustration d’un retour progressif à la vie normale, le retour d’enfant venant de la wilaya d’Oran ou ses parents sont allés s’installer.
La petite Kheira, 6 ans, est un autre exemple de ces enfants perdus dans les dédales de l’exode et qui peinait à aller à l’école et qui retrouve l’établissement près de chez elle. L’inauguration officielle a été faite ces derniers jours par les autorités locales et à leur tête le chef de l’exécutif Mohamed Amine Deramchi.
Ce dernier devant les sollicitations des citoyens de ce douar a promis de «prendre en considération cette demande citoyenne de réaliser une voie de communication et inscrire cette région pour bénéficier de l’électrification rurale».
La symbolique est forte : reconquérir les espaces du savoir et rendre le sourire à ces enfants de l’Algérie profonde même si le nombre d’élèves concerné n’est pas grand car comme chacun le sait le retour vers les douars reste progressif et conditionné par d’autres infrastructures des plus élémentaires d’une vie décente : voie d’accès, électrification après que l’école soit fonctionnelle et l’eau disponible.
Pour les besoins de cette noble cause, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens : l’école a été dotée de kits solaires pour ce qui est volet électrique, de gaz propane et des citernes pour l’eau courante. Même la cantine y est. Trois enseignants, dont deux pour l’enseignement en arabe à destination de deux groupes de 25 élèves sur deux classes intégrées ont été affectés en attendant le retour total des habitants dans leurs habitations. Fermées pour cause de terrorisme, beaucoup d’écoles ont ouverts leurs portes en attendant beaucoup d’autres.