Après de longues tractations et discussions, pour ne pas dire marchandages, l’APC de Sétif dispose désormais d’un exécutif. Formée de 29 éléments, dont 4 élus du RND ayant placé l’intérêt de la collectivité avant celui des objectifs partisans, la majorité a approuvé la composante de l’exécutif constitué de six membres, trois du FLN, deux d’El Moustakbel, les deux autres sont désormais revenus à Sawt Chaab et Haraket El Bina.
L’élection des présidents de six commissions, dont le gros lot est revenu à l’ex-parti unique, n’a pas été une simple sinécure. L’opération a été marquée par du chahut et le retrait des élus du HMS (9) et de 3 membres du RND qui se retrouvent hors circuit.
Entamant son mandat avec une majorité confortable, le nouveau premier magistrat de la cité et son exécutif élargi de 25 membres dont 12 délégués vont devoir se retrousser les manches et effectuer une véritable course contre la montre.
Car d’innombrables chantiers non lancés ou à l’arrêt pour la sempiternelle histoire des «procédures administratives» empoisonnent la vie à une grande agglomération tombant d’en haut.
La dépollution de l’administration communale gangrenée par de vieux réflexes, les réceptions à la «carte» et la quelconque prise en charge des affaires du citoyen est l’une des principales priorités de Hamza Belayat et de son groupe.
La remise en marche des services du nettoiement, du technique et de l’urbanisme où somnolent des dossiers depuis de longues années, est l’autre urgence.
Ayant fait couler beaucoup d’encre, les fameux Plans d’occupation de sol (POS) de Gaoua et de Aïn S’fiha, les nouveaux grands pôles urbains de la cité, véritable mine d’or en matière d’emploi et de création de la richesse, attendent depuis très longtemps un heureux dénouement.
Rétablir le contact avec leurs administrés, réoccuper le terrain et redorer le blason du centre-ville ignoré par les auditeurs sont les autres impératifs de l’exécutif appelé, faut-il le rappeler, à rétablir le courant électrique dans différents coins de l’agglomération plongés dans les ténèbres depuis de longs mois.
En l’absence des agents de nettoiement de la commune ayant bien profité de la démission de l’ancienne équipe, le ramassage des ordures ménagères n’est plus le fort du chef-lieu gardant au chaud le fameux dicton «gouverner c’est prévoir».
L’assemblée est donc tenue de mettre un terme à la galère des petits potaches, lesquels attendent avec impatience la fin des travaux pour reprendre une scolarisation normale au niveau des écoles des frères Berchi (ex-école laïque des filles) et Roumili, pour ne citer que ces deux établissements.
La prochaine rentrée scolaire des petits enfants des différents coins de Sétif abandonnée à un triste sort se prépare maintenant. Il en est de même pour la saison estivale. Programmée depuis des lustres, la rénovation des piscines du parc d’attractions et de la forêt récréative de Boussellam ne peut plus attendre.
Fermé depuis plus de 10 ans, le mythique Stade Mohamed Guessab, qui a vu passer pas moins de six walis et trois P/APC, s’enlise dans les avenants et des travaux sans fin. La situation de l’infrastructure précitée est l’exemple parfait de la nonchalance et du laisser-aller.
Contenue pourtant dans les cahiers de charges, la remise en l’état de la chaussée ayant fait l’objet de travaux relatifs aux réseaux a le moins que l’on puisse dire donné un coup de massue au réseau routier, complique davantage la mission des nouveaux locataires de l’hôtel de ville qui auront du mal à rattraper le temps perdu par leurs prédécesseurs laissant derrière eux mille et une grenades.