De nombreux quartiers de la capitale des Hauts Plateaux n’ont pas vu une goutte d’eau, la semaine dernière.
La «panne» a fait les affaires des propriétaires des camions-citernes, profitant de la moindre aubaine pour réaliser de juteuses affaires. Les habitants des derniers étages de certains immeubles ont été contraints de sortir les jerricans, et reprendre la vieille «corvée».
S’expliquant mal une perturbation intervenant en période hivernale, de nombreux citoyens se sont rapprochés de notre bureau. «Après une courte accalmie, la perturbation de la distribution de l’eau refait surface.
Comme à l’accoutumée, les habitants des derniers étages des immeubles de huit paliers et plus sont fortement pénalisés. On ne comprend plus rien», fulminent nos interlocuteurs ne sachant où donner de la tête.
Afin de connaître les raisons de telles perturbations, nous avons pris attache avec les principaux gestionnaires de la ressource hydrique. «Avant de procéder aux travaux de réhabilitation du réseau de l’eau potable (AEP), l’installation de vannes motorisées et de débitmètres, nous avons informé les citoyens des quartiers concernés à travers notre page Facebook. Tout est rentré dans l’ordre. La complexité des travaux dans certains endroits a généré des retards. Je tiens par ailleurs à préciser que le volume d’eau de plus de 8 millions de mètres cubes emmagasiné au niveau du barrage d’El Maouane recevant quotidiennement plus de 129 000 m3 du barrage d’Ighil Emda à Kherrata, nous offre une autosuffisance de plusieurs mois. La mise en service du deuxième groupe de pompage d’un apport quotidien de plus 250 000 m3 va booster la production et les horaires de distribution dans les neufs communes (Sétif, Ain Abassa, El Eulma, Mezloug, Ain Oulmene, Guedjal, Guellal, Ain Arnat et Ksar El Abtal) alimentées à partir d’El Maouane)», a révélé à El Watan Ali Kara, directeur de l’algérienne des eaux (ADE) de Sétif.
Le directeur des ressources en eaux (DRE) Abdelkrim Chebli abonde dans le même sens : «La réhabilitation du réseau de l’AEP qui n’a pas été lancée en été, et ce, sur instruction du wali suivant de très près cet important dossier, génère quelques fois de petits problèmes. Avec la mise en service du deuxième groupe de pompage, le barrage d’El Maouane bénéficiera prochainement d’un apport supplémentaire de plus de 250 000 m3. Tous les moyens sont mobilisés pour boucler une telle opération chapeautée par le ministre en personne bien avant le mois de ramadan».
Soulignons qu’en l’absence de fortes précipitations de neige, le stress hydrique tracasse aussi bien les gestionnaires de la ressource hydrique que les agriculteurs.
Notons à toute fin utile que les 430 000 habitants de la ville de Sétif ont quotidiennement besoin de 160 000 m3. Le tarissement de la source contraint les gestionnaires à faire de la gymnastique, à réduire les plages horaires de distribution et à n’offrir aux ménages des neuf communes précitées pas plus que 85 000 m3 /jour.