Selon la Banque d’Algérie : Les incidents de paiement en hausse

10/12/2023 mis à jour: 19:00
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L’exercice 2022 a été marqué par l’entame des travaux de la première phase du projet de modernisation de la centrale des impayés, a affirmé la Banque d’Algérie dans son dernier rapport relatif à l’évolution économique et monétaire. 

«La Banque d’Algérie étant particulièrement attentive à préserver et à améliorer la fiabilité et la sécurité des instruments de paiement, elle vise, à travers ce projet, à renforcer le rôle de la centrale des impayés dans le dispositif de prévention et de lutte contre l’émission de chèques sans provision», a-t-elle affirmé.

 La banque centrale rappelle ainsi que «les fichiers des incidents de paiement et des interdictions de chéquiers gérés par la centrale des impayés constituent les pièces maîtresses du volet afférent à la prévention et à la lutte contre l’émission de chèques sans provision». En effet, et préalablement à toute délivrance de chéquiers à leurs clients, les banques, le Trésor public et les services financiers d’Algérie Poste sont, selon elle, tenus de consulter cette centrale.

Selon l’évaluation de la centrale des risques, l’évolution de l’activité de centralisation des incidents de paiement durant les exercices précédents (2021-2022) montre que les incidents de paiement ont augmenté de 3,55% en nombre et de 24,02% en valeur, représentant ainsi 41 896 chèques correspondant à 102,55 milliards de dinars contre 40 460 chèques d’une valeur de 82,69 milliards de dinars en 2021. 

«Le nombre de déclarations de régularisation est passé de 10 759 en 2021 à 10 470 en 2022, en baisse de 2,7%. Le nombre d’interdictions de chéquiers, déclaré à cette centrale, a également connu une tendance haussière, passant ainsi de 7597 à fin 2021 à 9 343 à fin 2022, soit une progression de 22,98 %», note le même rapport. 

La même source fait savoir également  que 263 interdictions de chéquiers ont été annulées ou levées en 2022 contre 300 en 2021, en baisse de 12,33%. Sur un autre volet, les données générées par le système de télé-compensation interbancaire des paiements de masse (ATCI) révèlent que 49 224 chèques sont rejetés en télé-compensation, durant l’exercice 2022, pour motif «défaut de provision». Les chèques déclarés à la centrale des impayés comme étant des incidents de paiement pour insuffisance ou défaut de provision sont au nombre de 41 896. 

Tandis que la majorité de ces chèques impayés a une valeur supérieure à 50 001 DA. Ils représentent 68,90% du total des chèques rejetés.  Dans le secteur privé, la clientèle des «particuliers» représente la part la plus importante avec 45,90% du nombre d’incidents enregistrés, les entreprises et les professionnels représentent, à eux deux, 54,10 %. Concernant le secteur public, les établissements à caractère industriel et commercial EPIC demeurent à l’origine de 89,88% du nombre d’incidents de paiements enregistrés contre 10,12% pour les autres formes juridiques. 

Les déclarations des crédits par les banques et les établissements financiers à la centrale des risques, à fin 2022, montrent que le nombre de bénéficiaires de crédit a atteint 1 078 613 contre 987 700 en 2021, soit une augmentation de 9,2%. Les ménages (particuliers et entrepreneurs individuels) représentent, à eux seuls, 97,14% du nombre total de bénéficiaires de crédit. 
 

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