Pour Abdelhamid Terghini, directeur national du programme Jil Siyaha, «il s’agit de mieux gérer ces établissements à travers trois piliers essentiels, à savoir la planification stratégique, la gestion financière et des ressources humaines et la mise en œuvre de politiques liées à la qualité et au développement durable».
Dans le cadre du programme de coopération entre l’Union européenne et le ministère du Tourisme et de l’Artisanat "Jil Siyaha" et afin de contribuer à la modernisation de l’offre de formation et son adaptation au marché du travail, un séminaire a été organisé hier à l’hôtel Sofitel d'Alger.
L’objectif de la rencontre était de discuter dans un cadre collaboratif des programmes de formation destinés aux différentes catégories de publics, afin de favoriser une compréhension commune des enjeux et des orientations stratégiques du secteur du tourisme en matière d’évolution des métiers et de développement des compétences.
Ce séminaire, conçu comme un espace dynamique d’échange et de partage, s’adresse aux gestionnaires des établissements de formation sous tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, ainsi qu’aux enseignants de ces établissements dans les domaines identifiés par les différentes études et analyses, notamment l’identification des besoins en compétences des professionnels du secteur du tourisme et ses chaînes de valeur, ainsi que des personnels des établissements de formation sous tutelle du MTA.
La démarche collaborative permettra de garantir, d’une part, la contribution active des participants à la conception des contenus de formation et de renforcer, d’autre part, l’efficacité et la qualité de leur mise en œuvre.
A l’issue de ces séminaires collaboratifs, le contenu des programmes de formation et leurs mallettes pédagogiques seront élaborés, ce qui permettra de lancer concrètement les formations, dès mai 2024, au niveau des trois établissements sélectionnés par le ministère bénéficiaire, l’Ecole nationale supérieure du tourisme d’Alger (ENST), les Instituts nationaux de l’hôtellerie et du tourisme (INHT) de Tizi Ouzou et de Bou Saâda, ainsi que leurs annexes de Tlemcen et de Ouargla.
Les formations ont été structurées en trois parcours distincts : parcours métiers du tourisme, hôtellerie-restauration-tourisme (HRT) pour renforcer les compétences techniques des enseignants ; parcours projet pédagogique, qui propose des outils et des méthodes pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage et le parcours projet d’établissement destiné aux gestionnaires des établissements de formation, qui vise à renforcer leurs compétences en matière de gestion et de démarche qualité afin d’améliorer la performance des établissements et de répondre aux exigences du secteur du tourisme en termes de performance et de qualité.
Abdelhamid Terghini, directeur national du programme Jil Siyaha, a déclaré : «Il s’agit de mieux gérer ces établissements à travers trois piliers essentiels, à savoir la planification stratégique, la gestion financière et des ressources humaines et la mise en œuvre de politiques liées à la qualité et au développement durable.
Ces gestionnaires seront en mesure d’acquérir des compétences essentielles à l’élaboration et à la mise en œuvre de projets établis alignés sur des objectifs. Il s’agit aussi d’accompagner nos professeurs pour affiner leur pratique et leur formation, intégrer de nouvelles méthodes et des pratiques pédagogiques innovantes en leur offrant les clés pour explorer de nouvelles méthodologies et saisir les tendances émergentes de l’apprentissage par la pratique pédagogique».
Le ministère du Tourisme a mis en place une stratégie, la formation jouant un rôle majeur dans cette stratégie, car il s’agit d’améliorer les retombées et l’ensemble de la chaîne touristique qui doit accompagner cette stratégie et améliorer toute la dimension touristique de notre territoire.
«Ce plan de formation est une vision d’avenir et un engagement», dira-t-il. Il y a d’abord une volonté économique de faire du tourisme un secteur porteur d’emplois en Algérie. Il y a une analyse de besoins auprès des établissements, des formateurs et des enseignants pour savoir ce qui leur manquait en matière de pratique professionnelle.
Jusque-là, nous sommes restés dans ce que l’on appelle «l’approche par objectifs». Or, on s’est rendu compte que, finalement, cette conception n’intègre pas assez le processus mental d’acquisition des savoirs. Les experts préconisent de passer à ce qu'on appelle «une formation d’approche à 360°». Il s’agit non pas de développer des connaissances pour des connaissances, des savoirs pour des savoirs, mais de développer l’intelligence professionnelle.