Après de nombreux et rocambolesques rebondissements, le hold-up sur 58 ha du domaine privé de l’Etat à Béni Saf, rapporté sur ces mêmes colonnes (El Watan du 23 avril 2014), vient de connaître un premier dénouement devant la cour de justice d’Aïn Témouchent.
C’est l’accusation de falsification de documents qui a été reconnue contre neuf fonctionnaires des domaines, du cadastre et de la Conservation foncière, un dixième étant un expert foncier. Si un des accusés a écopé de cinq ans de prison, les autres se sont vu infliger deux et trois ans de prison. Tous devront acquitter une amende d’un million de dinars chacun.
Ils ont sur-le-champ interjeté appel et ont été libérés sauf un qui se trouve être des consorts auxquels ont bénéficié le changement du titre de propriété. Cet individu, doit-on signaler, a été curieusement engagé par l’administration des domaines comme agent de sécurité en 2014 au moment où le frauduleux transfert de propriété s’est conclut.
Pour d’aucuns, cette première conclusion d’une affaire qui a jeté l’émoi à travers la wilaya et Béni Saf en particulier n’a pas dévoilé ses tenants et ses aboutissants.
Nul doute, croit-on, qu’une requalification de l’affaire imposera une enquête qui s’engagera sur d’autres pistes ignorées jusque-là dont en particulier celles de ses bénéficiaires directs. Nul doute d’autant que l’appel vient d’être introduit après la modification de la loi sur l’atteinte au foncier du domaine privé de l’Etat.