Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes de l’opération de solidarité Ramadhan 2025 qui va bénéficier aux familles démunies de la wilaya d’Annaba ?
Pour l’année 2025, nous avons identifié exactement 28 002 familles démunies qui bénéficieront de l’allocation de solidarité Ramadhan. Ce dispositif vise à soutenir les foyers les plus fragiles, notamment dans les communes d’El Bouni, de Sidi Amar, d’El Hadjar, de Berrahal et de Aïn Berda, qui regroupent le nombre le plus élevé de familles socialement défavorisées.
Quel est le financement alloué à cette opération ?
Nous avons dégagé une enveloppe financière de 281 084 076,00 DA pour le financement de cette opération, financée conjointement par le ministère de tutelle, la wilaya et les douze communes de notre région. De plus, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a apporté une contribution supplémentaire de 25 000 000,00 DA.
Quelles mesures ont été prises pour garantir une bonne destination des fonds et éviter les abus ?
Nous avons mis en place un dispositif rigoureux. Les services communaux, en coordination avec diverses instances, institutions et administrations publiques, ont procédé à un assainissement complet suivie d’une vérification approfondie de la situation sociale des familles inscrites sur la liste des futurs bénéficiaires. A ce titre, environ 5000 familles qui prétendaient être nécessiteuses ont été radiées de la liste après examen final par la commission de wilaya chargée d’étudier les dossiers.
Outre l’allocation de solidarité, quels autres dispositifs de soutien sont prévus pour le mois de Ramadhan ?
Nous avons prévu plusieurs initiatives. Par exemple, près d’une cinquantaine de restaurants El Rahma sont opérationnels depuis le début du mois sacré, offrant des repas chauds, à la fois servis sur place et à emporter, aux familles défavorisées et aux passagers, notamment les Subsahariens. Par ailleurs, nous mettons également en place le «couffin du Ramadhan» en collaboration avec diverses associations et donateurs, afin de soutenir davantage les familles dans le besoin.
Des mesures spécifiques en faveur des enfants sont-elles envisagées ?
Oui, tout à fait. En collaboration avec des associations caritatives et les douze communes de la wilaya, nous organisons la circoncision de plus de quelque 400 enfants issus de familles nécessiteuses, orphelins et autres, dans le cadre de cette opération solidaire.
Cette initiative, qui s’inscrit dans la tradition de solidarité de notre pays, se déroulera tout au long du mois sacré, avec une attention particulière portée à la nuit du destin afin de désengorger les cliniques et hôpitaux. Pour ce faire, c’est le directeur de la santé qui est chargé de la sélection des établissements de santé.
Comment voyez-vous l’impact de ces mesures sur l’économie sociale de la wilaya ?
Ces initiatives représentent un levier essentiel pour améliorer la qualité de vie des plus vulnérables et renforcer la cohésion sociale dans notre wilaya. En garantissant une allocation de solidarité bien ciblée et en menant des actions concrètes sur le terrain, nous contribuons au sou-tien du tissu social et économique local. Ce dispositif permet également de créer un environnement plus propice à l’investissement et à une meilleure gestion des ressources publiques. M.-F. G.