Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a plaidé, avant-hier à Alger, en faveur du développement de la prise en charge de proximité de la santé mentale au niveau des établissements publics de santé, a rapporté l’agence APS.
Présidant l’ouverture du congrès national de psychiatrie, le ministre de la Santé a expliqué que les pouvoirs publics avaient «développé la prise en charge de la santé mentale au niveau des établissements publics de santé de proximité en les dotant d’un réseau étendu de médecins privés et en élargissant les domaines de prise en charge de la pédopsychiatrie et de la toxicomanie en termes de structures et de ressources humaines».
Dans son discours d’ouverture, il a fait référence au plan d’action global pour la santé mentale 2013-2017, mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour encourager les pays à développer des stratégies nationales dans ce domaine.
A ce propos, le premier responsable du secteur de la Santé a rappelé que «l’Algérie a adopté à cet effet un plan national de promotion de la santé mentale 2017-2020, toujours en vigueur, malgré certains obstacles rencontrés en raison de la pandémie de Covid-19».
La pandémie avait également eu «des effets psychologiques sur la société, voilà pourquoi l’OMS œuvre à l’élaboration d’un programme d’assistance socio-psychologique, bénéficiant d’un suivi par le ministère avec l’association de spécialistes en psychiatrie de toutes les wilayas», a relevé Benbouzid.
La psychiatrie, a ajouté le même responsable, «n’a connu de véritable développement que durant ces dernières décennies grâce à la formation, dans la mesure où il n’y avait qu’un seul spécialiste dans ce domaine au lendemain de l’indépendance, en allusion au Pr Benmiloud, paix à son âme».
Actuellement, l’Algérie compte plus de 1000 spécialistes et 21 établissements spécialisés d’une capacité totale de plus de 5000 lits, selon lui. Se référer à l’épidémiologie dans le domaine de la psychiatrie est «un véritable défi, en ce sens qu’elle constitue un guide réel pour les établissements de santé, grâce aux données nationales qui s’appuient sur des bases scientifiques», a-t-il expliqué, exprimant le souhait de voir la Société nationale d’épidémiologie psychiatrique (SAEP) participer «activement à relever ce défi».
Le ministre de la Santé affirme que l’offre de soins en santé mentale a connu ces dernières années «une nette amélioration» en Algérie.