La prise en charge dans certaines structures de santé de la capitale laisse à désirer. Les malades qui se présentent pour des prestations sanitaires dans ces structures dites de proximité sont souvent renvoyés pour non-disponibilité de médecins spécialistes, d’absence de laboratoires d’analyses ou tout simplement de l’inexistante de permanence devant assurer la prise en charge des cas urgents.
Toutefois, cet aspect de la gestion des structures de la santé n’est guère prédominant face au manque de moyens humains et matériels. Quand ce ne sont pas les médecins spécialistes qui manquent, c’est le matériel médical qui fait défaut. A la cité Zerhouni Mokhtar dans la commune de Mohammadia, la polyclinique assure aux citoyens une prise en charge aléatoire. Le matériel médical tel que la radiographie «tombe» souvent en panne. «Quand il s’agit de faire des radios, nous sommes dans l’obligation de nous rabattre sur les centre d’imagerie privés», confient des habitants de la cité.
S’agissant des soins dentaires, les patients sont souvent orientés vers d’autres structures sanitaires. «Il n’y a souvent pas d’anesthésie, ce qui oblige le personnel médical à nous orienter vers un centre de santé qui se trouve dans un autre quartier de la commune», déplore un habitant de la cité.
Dans certains lotissements isolés de la capitale, l’Etat a construit des centres de santé et de soins, mais qui ne sont ouverts que durant les horaires administratifs, à l’instar de la salle de soins des cités Md El-Bey, Djaafri, Faaouci et Cheb-Cheb, dans la commune de Réghaïa. «La salle de soins ouvre ses portes à partir de 8h du matin et ferme à 14h. En cas d’urgence, nous sommes obligés d’aller à la polyclinique du chef-lieu, où à l’hôpital de Rouiba», assure un habitant du lotissement Djaafri. La salle de soins est dépourvue de moyens humains et matériels. «La salle de soins a été construite dans les années 80.
Il faut savoir qu’il n’y avait pas autant d’habitants. Actuellement, le nombre d’habitants dans le lotissement passe du simple au double. Il faut impérativement transformer la salle en un centre de santé», suggèrent les habitants. Dans d’autres parties de la ville, des quartiers entiers sans dépourvus de structure de santé, et ce, en dépit du nombre d’habitants qui ne cesse de croître.
Au lotissement Ali Khodja dans la partie qui longe la RN 24, le lotissement n’est pas doté de centre de santé devant répondre aux besoins des habitants. Hormis une petite salle de soins qui ne peut à elle seule prendre en charge tous les malades, la localité enregistre un déficit énorme en matière de structures de santé.
Les habitants du lotissement doivent se déplacervers les centres de santé se trouvant dans les quartiers du centre-ville. «La population du lotissement Ali Khodja a doublé en l’espace de quelques années seulement, mais les structures devant prendre en charge la population dans le domaine de la santé sont restées les mêmes», assure un habitant. A Bordj El Bahri, il existe une polyclinique qui manque de spécialités médicales et de moyens. «Il y avait un médecin diabétologue qui prenait en charge et faisait le suivi d’un nombre important de patients. Ce médecin a été muté dans une autre structure de santé et les malades sont laissés à l’abandon.
Quant au service de radiologie, il ne fonctionne jamais. Les malades se rabattent sur un centre d’imagerie médicale privé», fait savoir un habitant de la commune.