L’événement de la rentrée culturelle dans la wilaya de Constantine est sans nul doute le 3e Salon national du livre, qui se tient du 21 au 28 septembre à la maison de la culture Malek Haddad.
Organisé par le ministère de la Culture et des Arts, par le biais de l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG), ce rendez-vous tant attendu par les passionnés et les fidèles de la lecture, sevrés de ce genre de manifestations depuis des années, est venu à un moment opportun, coïncidant avec la rentrée scolaire, dans le but de relancer un secteur menacé par la concurrence des nouvelles technologies.
Tenu sous le patronage de la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, sous la supervision du wali de Constantine, Abdelkhalek Siouda, le Salon a été inauguré dans l’après-midi du samedi 21 septembre, dans une ambiance de fête, dans l’attente d’un réel engouement de la part des Constantinois.
«Cette manifestation s’inscrit dans une série de Salons nationaux organisés par le ministère de la Culture avec pour principaux objectifs de rapprocher les lecteurs du livre et faciliter l’accessibilité à cet outil de culture, ainsi qu’encourager les écrivains et les auteurs et favoriser la tenue de rencontres avec les éditeurs pour concrétiser les projets de réalisation d’ouvrages ; le tout s’inscrit dans le développement de la lecture publique et la création d’opportunités pour les lecteurs grâce à une meilleure distribution du livre.
Ce qui dénote de l’intérêt particulier accordé par le ministère de la Culture et le gouvernement vis-à-vis du livre et de la création intellectuelle et artistique», a déclaré à El Watan Mohamed Iguerb, commissaire du Salon national du livre de Constantine, et également commissaire du Salon international du livre d’Alger (SILA). Ce dernier n’a pas manqué de rappeler que le Salon de Constantine est également une occasion pour organiser un riche programme d’activités culturelles, de rencontres, de conférences-débats, mais également d’ateliers de dessin, du conte et d’écriture ouverts pour les enfants, qui ne sont pas en marge de cet événement.
Un rendez-vous à pérenniser
Interrogé sur la possibilité de revoir la date d’organisation de ce Salon pour la faire coïncider avec la célébration de Youm El Ilm (La journée du savoir), qui se tient chaque année à partir du 16 avril, le commissaire du Salon s’est dit très ouvert à cette idée, promettant de la proposer au ministère de la Culture. Se félicitant des conditions réunies pour la tenue et la réussite de ce rendez-vous à Constantine, Mohamed Iguerb a exprimé le souhait de faire participer beaucoup plus d’exposants lors des prochaines éditions, pourvu qu’un espace plus important leur soit réservé.
Un fait qui rappelle encore une fois le manque de lieux plus spacieux pour l’organisation de pareilles manifestations dans la ville de Constantine. Il faut dire qu’en dépit de tous les efforts consentis pour ce Salon, le nombre des participants (une soixantaine) reste en deçà des attentes, surtout que plusieurs maisons d’édition ayant émis le vœu d’y participer n’ont pas pu faire le déplacement, toujours faute d’espace.
«Ce genre de manifestations est une réelle opportunité pour les éditeurs afin de rencontrer leur public, mais aussi les auteurs et les écrivains ; nous espérons que ce Salon pourra bénéficier d’une plus grande médiatisation à travers les moyens de communication et les médias pour attirer un public beaucoup plus nombreux, notamment dans les communes qui sont proches de Constantine, mais aussi les étudiants, les lycéens et les écoliers que leurs établissements peuvent programmer des visites à ce lieu de culture», a recommandé le représentant de la maison d’édition Al Othmania.
Hier, lors d’une tournée à travers les stands, nous avons remarqué une grande diversité d’ouvrages proposés, dans tous les domaines de la littérature et du savoir, touchant également l’intérêt des lecteurs en matière d’histoire, de culture, d’art, d’économie, de droit, de religion, de sciences, de sociologie et autres, sans oublier les espaces dédiés à la littérature pour enfants dans ses différents aspects. Nous avons également noté la présence d’ouvrages en anglais, mais aussi en langue amazighe, notamment les livres du grand écrivain Mouloud Mammeri.
Notons que le Salon du livre est ouvert de 9h à 19h. Aujourd’hui, lundi, une intéressante rencontre sur les programmes éducatifs et leur effet sur le développement de la conscience du scolarisé sera animé par l’écrivaine Djamila Zenir à partir de 15h30, en plus de conférences sur le mouvement de la critique en Algérie, en présence des auteurs Driss Boudiba, Mohamed Zetili et Abderrezak Boukeba.
La journée sera clôturée par des lectures poétiques en solidarité avec Ghaza.