Le Premier ministre a appelé au développement du tourisme interne, vu que c’est un pilier de diversification économique dans notre pays, avec 12 millions de touristes potentiels en 2024.
Le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, a procédé, jeudi dernier, au Palais des expositions à Alger, à l’ouverture officielle de la 22e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev). Cet événement se veut être essentiellement une opportunité de faire la promotion de la destination Algérie, d’autant qu’elle coïncide, cette année, avec le début de la saison du tourisme saharien, qui s’étalera d’octobre à fin avril.
Le Premier ministre a appelé au développement du tourisme interne, étant un pilier de diversification économique dans notre pays, avec 12 millions de touristes potentiels en 2024. Il a indiqué que le tourisme en Algérie «connaît un saut qualitatif qu’il convient de promouvoir». Il a affirmé, en outre, que le marché algérien «dispose de grandes potentialités, d’autant que cet intérêt commence à porter ses fruits grâce au programme du président de la République et à l’action du gouvernement, en vue de faire du tourisme un des piliers de la diversification économique à laquelle aspire le gouvernement».
Concernant la saison du tourisme saharien, il est impératif, poursuit le Premier ministre, «de relever le défi de consacrer la qualité des services et de promouvoir médiatiquement cette saison», appelant la tutelle à finaliser, avant la fin de l’année en cours, les préparatifs devant assurer le succès des circuits des oasis (Ghardaïa, Timimoun, Beni Abbès, Taghit et les Ksour) «pour que le touriste, aussi bien algérien qu’étranger, puisse bénéficier d’un nouveau produit de qualité». Le Premier ministre a révélé, dans ce sens, que l’Etat avait «facilité les procédures d’octroi et de généralisation du visa de régularisation pour les circuits touristiques du sud du pays, un visa qui était accordé uniquement aux visiteurs de la wilaya de Djanet venus de Paris l’année dernière».
Le Premier ministre a tenu à faire passer plusieurs messages. Il n’est plus question de tolérer les retards des opérations de réhabilitation ou de construction d’hôtels. Il faut accélérer «le rythme de réalisation», a-t-il dit en qualifiant les projets en souffrance «de plaies béantes, surtout quand ils sont programmés dans la capitale. J’insiste pour terminer tous les projets touristiques dans les délais impartis. Il faut travailler avec des cahiers des charges et des équipes en 3X8. Le secret est dans le travail et son organisation. De cette manière, on pourra réduire la facture de réalisation».
Les projets en souffrance peuvent avoir de fâcheuses conséquences, comme la perte de revenus, la réputation ternie, des coûts supplémentaires, notamment de main-d’œuvre et de gestion de projets supplémentaires, et une perception négative de la destination.
Le Premier ministre insiste pour la mise en place d’un système de suivi et de contrôle pour surveiller régulièrement l’avancement des projets et identifier rapidement les problèmes ou les retards potentiels. Selon les dernières statistiques, la capacité d’hébergement dans nos hôtels a atteint 1590 établissements touristiques et hôteliers offrant 146 500 lits. 750 projets d’investissement sont en cours de réalisation et peuvent assurer environ 90 000 lits de plus et créer 45 000 emplois directs.
Projet thalassa et SPA de la SIH livré en 2024
Chalel Smail, président-directeur général de la Société d’investissement hôtelier (SIH), a évoqué le projet thalassa et SPA situé à côté du très célèbre Sheraton Club des Pins et qui sera livré en 2024. Il a affirmé : «Nous avons établi une feuille de route pour que les recrutements se fassent à partir de janvier 2024 car il faut former le personnel sur de nouveaux métiers. Notre plus grand défi, en plus des investissements, est de transformer la SIH en une société d’exploitation hôtelière.»
«En plus de la numérisation de certaines prestations, nous comptons installer des bornes interactives, nous allons faire une opération pilote au niveau du Sheraton Annaba pour permettre au client, dans le futur, dès son arrivée à la réception, de faire une visite guidée pour voir sa chambre à l’avance et découvrir les différentes prestations, avant de la généraliser aux autres hôtels de la SIH», ajoute-t-il.
Le groupe HTT a participé aussi avec force. Il compte 17 filiales et 73 unités. Il représente 23% de l’ensemble du parc hôtelier algérien, 28% du parc étoilé, 45% des unités thermales et 67% des unités de thalassothérapie et de remise en forme. «Décembre 2024» est le délai maximal pour terminer l’ensemble des opérations de réhabilitation des hôtels de ce groupe. Dans le stand, plusieurs promotions sont annoncées ainsi que des tambolas. Le Sitev se présente comme une véritable vitrine de l’offre touristique actuelle.
Chaque stand reflète la beauté et la richesse de nos territoires. Chaque destination a son propre charme, une opportunité d’apprendre et de s’émerveiller. Elle inspire pour programmer les vacances d’hiver et de fin d’année. Les voyageurs qui explorent la «boucle des oasis» ont l’occasion de découvrir des cultures uniques, une hospitalité chaleureuse et des paysages à couper le souffle.
AAPI : près de 130 projets inscrits dans le secteur du tourisme à fin août
Le nombre de projets touristiques inscrits au 31 août dernier, au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), a atteint 129 projets d’investissement, d’un coût global dépassant les 63,7 mds DA, a indiqué, jeudi, un communiqué de l’Agence. L’AAPI a fait état, dans son communiqué, de 129 projets inscrits, du 1er novembre 2022 au 31 août dernier, dans le secteur du tourisme, d’un coût de 63,7 mds DA, ajoutant que ces projets devront créer 5724 postes d’emploi directs.
Ces projets concernent, pour la plupart, des activités hôtelières au nombre de 63 projets d’un coût de 36 mds DA (48,8%) et devant créer 2400 postes de travail, selon la même source. Selon les chiffres fournis par l’Agence, il s’agit également des activités de loisirs (22 projets), de réalisation de complexes et villages touristiques (16 projets), de complexes sportifs (10), de plaisance en mer (6 projets), des activités thermales (4), des parcs aquatiques (3), en plus de restaurants et d’agences de voyages.
Le tourisme, estime l’AAPI, est l’un des plus importants secteurs en termes d’attractivité pour les investisseurs, les étrangers notamment, ajoutant que plusieurs dossiers de complexes touristiques étaient «en cours d’examen et de maturation» à son niveau. Ces projets sont à même de contribuer grandement à la relance du tourisme en Algérie, à la création d’une plus-value pour l’économie nationale et à l’augmentation du taux d’emploi, lit-on encore dans le communiqué.
L’Agence a, également, annoncé plusieurs projets en cours d’exécution lancés dans le cadre de l’ancien code d’investissement, des projets que «l’Agence veut accompagner jusqu’à leur entrée en exploitation, en leur accordant de nouveaux avantages pour une année supplémentaire à titre exceptionnel, à condition que leurs investisseurs s’engagent à accélérer les travaux de réalisation», ajoute la même source. R. S.