Placé sous le thème «L’Industrie pharmaceutique au service de la santé», la 16e édition du Salon international de la pharmacie a été inaugurée hier par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, le Dr Lotfi Benbahmed, qui a souligné l’importance de cet événement pour les opérateurs de la pharmacie.
Une opportunité, selon lui, permettant de mettre en relief les synergies entre les acteurs de l’industrie pharmaceutique et visant à promouvoir ce secteur dans ses différents pôles, conformément aux orientations du président de la République, qui avait souligné que 2022 sera l’année de la relance économique. Il a indiqué dans ce sillage que la production nationale a augmenté, en une année et demie, «de près d’un milliard d’euros en valeur, soit une augmentation de près de 30%, pour atteindre au final un taux de 66% en valeur et 75% en termes de volume».
Et de signaler que les entreprises locales diversifient leurs gammes de production de médicaments qui étaient exclusivement importés. Une production locale de médicaments et de dispositifs qui a permis, a-t-il souligné, de répondre à la demande nationale, notamment pour la prise en charge de la Covid-19. «Avec une capacité de production de 50 millions de seringues pour l’année 2022, nous n’importions que 6 millions d’unités, alors que ces produits étaient indisponibles au niveau international», a-t-il indiqué, et de signaler que la production nationale a permis de résoudre le problème de l’indisponibilité.
Le Dr Benbahmed a déclaré également que l’année 2022 sera l’année de l’oncologie et de la fabrication de l’insuline avant de rappeler que l’objectif de son département est d’organiser ce secteur stratégique à travers un dispositif réglementaire pour pénétrer le marché international. Le Dr Benbahmed a appelé les opérateurs privés et publics à participer au Salon du médicament à Dakar en mai prochain pour présenter leurs produits à la Centrale d’achat des pays d’Afrique.
A noter que le ministre de la santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a effectué une visite, dans l’après-midi d’hier, aux différents stands des producteurs nationaux de médicaments et les institutions sous sa tutelle, telle que la PCH, sans faire de déclaration à la presse.
A l’occasion de ce Salon, le groupe Saidal a annoncé le lancement de la première étude de bioéquivalence au niveau de son centre de recherche et de développement, en étroite collaboration avec le ministère de l’Industrie pharmaceutique, qui a délivré l’autorisation pour réaliser l’étude sur un produit fabriqué par le groupe.
Selon la directrice générale, Fetouma Akacem, le centre est ouvert à tous les opérateurs souhaitant réaliser les études de bioéquivalence, un procédé exigé pour l’enregistrement dans le cadre de l’exportation.